A l’heure où le déconfinement est de plus en plus généralisé, les situations sont très variables d’un pays à l’autre. Tour du monde en brèves.
Japon : Levée des mesures d’urgence
Devant le faible nombre de cas enregistrés (16 500 malades, 630 morts), le gouvernement va lever l’état d’urgence dès cette semaine dans 34 des 47 préfectures du pays. A l’origine, il devait durer jusqu’au 31 mai et il était loin d’être aussi strict qu’en France : les citoyens étaient juste priés de rester chez eux si possible. Mais même comme ça, plus de la moitié de la population se déclare mécontente de la durée des mesures de semi-confinement et de la fermeture des magasins.
Inde : Le coronavirus sauve des vies en faisant baisser la pollution
Environ 650 000 personnes pourraient être sauvées d’ici la fin de l’année si la baisse de la pollution de l’air due au confinement se maintient aux niveaux actuels. C’est ce qui ressort d’une étude sino-indienne qui a comparé les taux de six polluants majeurs dans 22 villes indiennes. En moyenne, leur concentration a baissé de 30% et jusqu’à 50% à New Delhi.
Monde : les consonnes diffusent plus le virus…
Des chercheurs américains ont démontré, avec une lumière laser à travers l’air expiré en parlant, que l’on expulse bien des postillons chargés de virus lorsqu’on parle. Et ce sont les consonnes qui en produisent le plus, en particulier le « th » anglais dont nous sommes épargnés. Mais une étude allemande lie aussi la forte proportion de personnes touchées après une fête de carnaval à la forte dispersion des postillons lorsqu’on chante ou parle fort (et l’allemand n’est pas avare de consonnes « mouillées », non plus). L’étude américaine les visualisant au laser permet d’affirmer que le port du masque aide considérablement à les limiter.
Par ailleurs, des chercheurs belges et néerlandais ont montré que dans un couloir d’air agité, la limite de 1,5 mètre entre deux personnes était très insuffisante. C’est ainsi qu’en suivant quelqu’un qui marche vite, il faudrait être à 5 mètres, jusqu’à 10 mètres derrière un jogger et encore plus loin dans la roue d’un cycliste. Mais ils précisent aussi que ce sont des études en soufflerie qui ne tiennent pas compte de tous les paramètres de l’extérieur. Ils montrent ainsi que plus le temps est chaud et sec, plus la dispersion des gouttelettes et la durée de vie du virus dans ces gouttelettes est faible.
Jean Luc Eluard
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