Ils ont élu domicile dans notre jardin et apprécient de le retrouver l’hiver venu. On observe toute l’année les rouges-gorges, mésanges et étourneaux mais on ignore souvent leurs secrets
1- Les mésanges : des passereaux faciles à observer
Charbonnière, bleue, longue queue, huppée, noire, nonnette,… ce sont les oiseaux typiques de nos jardins qui viendront facilement grignoter de jardin en jardin les boules de graisses que vous laisserez. Ces petits paridés aiment autant les insectes que les graines. Très sociales, les mésanges cohabitent très bien entre elles. Les mésanges à longue queue, aussi vives et rapides que fines ne se déplacent qu’en groupe d’une poignée d’individus. Si la mésange bleue est souvent confondue avec la charbonnière la différence est de taille (voir photos): la charbonnière possède un trait noir qui divise son poitrail et des triangles blancs très marqués sur les joues. La bleue a le dessus de la tête bleu comme la nonette le possède noir découpant la tête en plein milieu des yeux.
2- Rouge-gorge : seul dans le jardin
Il fait partie des oiseaux de nos jardins les plus réputés. On sait rarement qu’il est peu farouche et qu’avec un peu de patience, il est possible de le voir évoluer autour de vous. Comme en séduction, la clef de la réussite est de ne pas précipiter les choses. Instagram regorge d’ailleurs d’images de rouge-gorge qui mange dans la main, même si cela n’est pas conseillé comme pour tous les animaux non domestiques.
Mais son comportement de guerrier est ignoré tant il nous semble sympathique. Très territorial, vous ne verrez jamais deux rouges-gorges dans votre jardin. L’un des deux sera condamné par un duel qui peut être un duel à mort. Si vous en voyez deux, vous avez la chance d’observer un mâle et une femelle. Mais nichant à faible hauteur et cherchant larves ou vers de terre, il est la victime idéale des prédateurs.
3- Des étourneaux sansonnet étonnants
Ils font partie des oiseaux détestés par le commun des mortels à cause des fientes qu’ils peuvent laisser quand ils se déplacent en colonie. Les ornithologues amateurs apprécient pourtant leur majesté et leurs couleurs mordorées avec des nuances vertes et violettes qui leur donnent toujours un aspect brillant et multicolore. Ces couleurs le distinguent facilement du merle avec qui il est parfois confondu. On croit l’observer toute l’année dans nos régions mais c’est un migrateur. En fait, deux populations se succèdent. Au début de l’hiver, ceux qui ont passé les beaux jours chez nous partent vers l’Afrique du Nord quand on aperçoit ceux de Scandinavie venus se réchauffer ici.
Texte et photos : Alexandre Marsat
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