Si vous avez raté les infos scientifiques les plus marquantes ou étonnantes, Curieux.live vous offre une séance de rattrapage
1- Le passé tropical de l’Antarctique confirmé par de l’ambre
Parfois, tout ne tient qu’à un bout de pierre. Plus exactement de l’ambre. Ce qui fait figure aujourd’hui de bijou est de la résine de conifère fossilisée. Une résine qui coulait il y a plusieurs dizaines de millions d’années.
La découverte d’un morceau d’ambre en Antarctique permet de confirmer que l’écosystème du pôle Sud était tropical il y a 90 millions d’années. Comme le rappelle Sciences et avenir cette période du Crétacé supérieur, était « l’une des plus chaudes sur Terre depuis au moins 140 millions d’années. Le niveau des eaux y était plus élevé de 170 mètres par rapport à aujourd’hui et les températures de l’eau en surface, dans les tropiques, dépassaient les 30°C en moyenne. » Pas étonnant que des résineux aient pu pousser dans cette région aujourd’hui sous les glaces. Pour autant, si de l’ambre a été découvert dans de nombreux endroits sur Terre, c’était le seul endroit où cette résine fossilisée n’était pas connue.
Ce sont des scientifiques de Institut allemand Alfred Wegener qui ont découvert morceau d’ambre. Minuscule avec ses dimensions de 70 micromètres, il a été décelé dans une couche de lignite. Aussi petit que révélateur du climat ancien.
Dans un communiqué accompagnant leur étude publiée dans Antarctic science, ils précisent : « Notre découverte est une autre pièce du casse-tête et nous aidera à mieux comprendre l’environnement de la forêt tropicale tempérée, marécageuse et riche en conifères, identifiée près du pôle Sud au milieu du Crétacé. »
2- On sait d’où vient l’odeur du Pénis de Titan
Le pénis de Titan ou phallus de Titan. Evidemment tous les jeux de mots sont possibles autour de cette plante que l’on appelle aussi Arum de Titan. Et on ne doute pas que certains ont poursuivi la lecture pour le titre de cette actu ! Outre sa gigantesque taille autour de deux à trois mètres, sa fleur est aussi connue pour son arôme… Elle dégage une odeur pestilentielle que celle et ceux qui ont eu l’occasion de sentir comparent à une odeur de cadavre.
Cette deuxième plus grande fleur au monde ne fleurit que tous les cinq ans minimum après 10 ans de culture. L’odeur de cadavre se mérite. Elle dégage aussi une chaleur importante au moment de son éclosion. Son odeur va alors attirer toutes sortes « d’insectes pollinisateurs, des coléoptères, des mouches… friands de viande pourrie » comme l’explique le Muséum national d’histoire naturelle.
Si pour toutes ces raisons la plante originaire d’Indonésie est observée sous toutes les coutures, on ne savait pas pourquoi elle dégageait une telle odeur.
Des scientifiques américains de Dartmouth College viennent de percer ce mystère en analysant des séquences d’ARN prélevées sur la fleur. Ils ont alors détecté « des niveaux élevés d’un acide aminé contenant du soufre appelé méthionine, un précurseur de composés à base de soufre connus pour se vaporiser facilement lors du chauffage, produisant des odeurs piquantes » comme l’explique le communiqué de leur étude publiée dans PNAS Nexus. Mais aussi « un autre acide aminé (…) qui sert de précurseur à la production du composé, la putrescine, un odorant présent dans les animaux morts lorsqu’ils commencent à pourrir. »
Et voilà pourquoi la fleur pue la viande pourrie…
Alexandre Marsat