Les moustiques sont nombreux en cette rentrée et, avec le réchauffement climatique, leur période d’activité risque de s’allonger. Quelles personnes sont plus à risque de se faire pomper leur sang ? Comment soulager une piqûre ?

Qu’ils soient communs, tigres ou de campagne, diurnes, nocturnes, silencieux ou bruyants, rapides ou lents en vol, les moustiques sont…là. Au-delà de l’inconfort des démangeaisons de leurs piqûres, ils peuvent, y compris en France, potentiellement transmettre des maladies comme la dengue, le chikungunya, Zika ou le paludisme…

Certaines personnes sont plus à risque d’être piquées, lesquelles ? Selon différentes études, publiées en 1974, 2004 et 2019, certains individus attirent davantage les moustiques : ceux de groupe sanguin O, et/ou qui émettent, à l’expiration, plus de dioxyde de carbone (CO2) que la moyenne, comme les femmes enceintes, qui émettent 21 % de CO2 de plus. Ou encore ceux qui ont une transpiration abondante et une température corporelle élevée et/ou dégage une odeur corporelle particulière, telle celle de l’acide lactique, métabolisé après un effort…

Une fois piqué, mieux vaut ne pas gratter car en plus d’être douloureuses, les piqures peuvent se surinfecter si on les frotte trop.

Le réflexe : chaud, froid…

Comment soulager les démangeaisons, apaiser la douleur et l’inflammation ? Plusieurs solutions s’offrent à vous : « Après avoir désinfecté la piqûre, l’application d’une compresse chaude (ou d’un pistolet diffusant un flux de chaleur, vendu en pharmacie) ou froide (ou de glaçons) soulage la douleur », indique Françoise Couic-Marinier, pharmacienne, aromathérapeute.
Le prix Nobel de physiologie et médecine 2021 a d’ailleurs été attribué aux découvreurs des récepteurs de la température et du toucher. Cette connaissance est utilisée pour développer notamment des traitements de la douleur. On sait aussi que la chaleur active la circulation sanguine et permet ainsi de dissiper les toxines et autres substances anesthésiantes et anticoagulantes injectées par les moustiques. »

…et huiles essentielles

Françoise Couic-Marinier précise : « Côté aromathérapie, l’huile essentielle (HE) d’eucalyptus citronné, anti-inflammatoire et antidouleur, apaise les démangeaisons en plus de repousser les diptères. Elle peut être utilisée chez tous hormis les femmes en début de grossesse (moins de 4 mois) et les nourrissons de moins de six mois.

Autrice de « Le Guide Terre vivante des huiles essentielles » (éd. Terre vivante, 2020) et de « Mon Cahier huiles essentielles » (éd. Solar, 2023), elle poursuit : « De même, l’huile essentielle de lavande aspic, contenant du camphre, possède des propriétés calmantes : elle soulage notamment par son effet glaçant et favorise la cicatrisation. L’huile essentielle de menthe poivrée procure un effet froid qui apaise immédiatement la douleur et réduit les démangeaisons. Autre option : les pharmacies proposent des roll-on apaisants contenant ces huiles essentielles. »

Il faut néanmoins savoir qu’il est difficile de se prononcer sur l’efficacité des huiles essentielles car les études sérieuses manquent. Par ailleurs, les huiles essentielles doivent être utilisées avec précaution. Pour éviter les démangeaisons liées aux piqûres de moustiques, le plus efficace reste… la prévention, c’est-à-dire éviter de se faire piquer en portant des vêtements couvrants, en appliquant des répulsifs, etc.

Si l’état de la personne s’aggrave : consulter !

Il existe des crèmes à base d’hydrocortisone (CortiSédermyl, CortApaisyl, Dermofenac) pour limiter les démangeaisons dues à diverses piqûres. Mais attention à ne pas en abuser : elles ont aussi un effet immunosuppresseur, même en application locale. N’en mettez qu’une à deux fois par jour, pas plus de 3 jours d’affilée. Surtout si vous vous grattez ! Une utilisation excessive peut diminuer les défenses immunitaires et donc favoriser une infection de la peau.

Si malgré ces mesures, l’état de la personne se dégrade, qu’elle fait un œdème ou une manifestation allergique grave, il faut appeler le 15. Et si elle présente des symptômes de maladies infectieuses (fièvre, douleurs, maux de tête, nausées) au retour d’une zone à risque, qu’elle consulte un médecin également.

Florence Heimburger

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