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1- Le lynx ibérique fait son grand retour

C’est une excellente nouvelle pour la biodiversité. Mais aussi pour tous les plans de sauvegarde de faune ou de flore. Souvent longs et fastidieux à monter, ils peuvent être confrontés à des détracteurs. Mais voici un nouveau plan qui rencontre un vrai succès : le lynx ibérique présent au Portugal et en Espagne n’est plus en voie de disparition. C’est l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui vient de l’annoncer : il est passé d’ « espèce en danger » à «espèce vulnérable ».

La population de Lynx pardinus était tombée à 62 individus au début des années 2000. En cause le braconnage dont l’espèce a été victime puis la diminution du lapin européen dont il est friand et le trafic routier.  

Le programme de conservation de l’espèce a alors restauré son habitat et augmenté ses proies. Le tout associé à une réintroduction de pas moins de 400 lynx ibériques depuis 15 ans. Résultats : la population est passée de 62 lynx à plus de 2000 et son territoire s’est agrandi.

2- Produire du papier avec… des feuilles mortes

Des feuilles mortes qui ne cessent de tomber à l’automne, vous ne savez pas quoi en faire. Elle sont utiles au sol ou encore au compost. Un jeune inventeur ukrainien leur a trouvé une nouvelle utilité : en faire du papier. Une solution écologique qui se renouvelle chaque année. Le tout sans avoir besoin de couper des arbres…

Et ce n’est pas une idée farfelue car avec 2,3 tonnes de feuilles mortes, Valentyn Frechka parvient tout de même à produire une tonne de pâte à papier. Pour trouver une telle quantité de feuilles, il se tourne vers les municipalités qui ont d’ailleurs dû mal à savoir quoi faire de toutes ces feuilles qui encombrent chaussées et parcs.

Cette idée lui a valu d’être finaliste du Prix du jeune inventeur européen. Ayant de la suite dans les idées, il a fondé son entreprise Releaf Paper à Kiev en 2021. Depuis la guerre, il a aussi installé des bureaux à Paris.

L’inventeur ukrainien de 23 ans précise dans un communiqué de l’Office européen des brevets : « L’utilisation de feuilles pour la production de papier était une option qui n’existait pas auparavant, et c’est devenu notre atout pour réaliser quelque chose de grand, sachant que cette technologie peut aider les générations futures, tout en préservant l’écosystème technologique ukrainien. »

Chaque tonne de pâte à papier ainsi produite épargne l’équivalent de 17 arbres. Releaf Paper travaille déjà avec de grandes marques comme L’Oréal et Chanel pour leur fournir des emballages. Car comme l’inventeur l’explique à Sciences et Avenir : « Chimiquement, la cellulose des feuilles mortes est similaire à celle des plantes mais diffère par des caractéristiques anatomique et morphologique (…) Notre cellulose a aussi une couleur sombre tant qu’on ne la blanchit pas, ce qui la rend idéale pour le papier d’emballage. » Et avec autour de 50 000 tonnes de feuilles par an à ramasser pour les grandes villes, l’entreprise Releaf paper a de beaux jours devant elle.

Alexandre Marsat

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