La pratique régulière du câlin préviendrait l’hypertension, la dépression, le stress, la grippe,… Une liste à la Prévert que la science peine cependant à valider.
Prendre quelqu’un dans ses bras, c’est un acte bienveillant qui donne un sentiment de protection, de confiance, de sécurité et de force. Mais plus qu’une thérapie, ce comportement aurait également de multiples bienfaits sur notre physiologie.
Le remède miracle
« Mesdames et messieurs, les câlins soignent l’hypertension, la dépression, la grippe et soulage même les maux de ventre… ». Sur la notice de ce générique empirique est même indiquée la durée du câlin : plus de 20 secondes. La posologie ? Matin, midi et soir. Bon, je ne demande qu’à y croire. Un médicament qui n’a pas d’effet secondaire, je prends ! Un bémol, la littérature scientifique est assez pauvre sur le sujet. Il faut dire qu’étudier les câlins, pour un scientifique, ça ne fait pas très sérieux. Et pourtant…
Les effets physiologiques
La première piste solide commence avec l’ocytocine, une hormone du bien-être libérée lors du contact physique. Tiffany Field, psychologue à l’école de médecine de l’Université de Miami a décortiqué une partie du mécanisme. Sous la pression, les récepteurs de la peau stimulent le nerf vague qui déclenche la sécrétion de cette molécule. Son effet, à l’opposé de l’hormone du stress, le cortisol, expliquerait en partie :
– Une baisse de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque
– Une meilleure tolérance à la douleur
– Une immunité renforcée qui protège ou atténue les effets, par exemple, du virus de la grippe ou du rhume.
Une arme anti-conflit
Dans une étude parue en 2018, Michael L.M. Murphy, de l’Université de Carnegie Mellon University, à Pittsburg, aux USA, montre que les câlins atténuent les effets négatifs des conflits. « Cette recherche n’en est qu’à ses débuts », a déclaré le chercheur. « Nous avons encore des questions sur quand, comment, et pour qui les câlins sont les plus utiles ».
Et si vous profitiez de cette journée pour en tester vous-même les effets ?
Sophie Nicaud