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1- Une douzaine d’espèces découvertes en Corse
Pas besoin d’aller au bout du monde dans des forêts tropicales inexplorées pour trouver de nouvelles espèces. Des scientifiques français viennent d’en découvrir douze en Corse.
L’île a été ciblée par le grand projet d’exploration scientifique « La Planète revisitée » mené par le Muséum national d’histoire naturelle. Pendant trois années de 2019 à 2021, les chercheurs ont passé au peigne fin dix-neuf zones de Corse. Grâce à des pièges, ils ont capturé plusieurs dizaines de milliers d’insectes.
Et parmi celles-ci, les scientifiques ont donc découvert douze espèces jamais décrites : un papillon, un mille-pattes, deux guêpes et huit mouches.
Outre ces douze espèces inconnues, 148 espèces ont été identifiées pour la première fois en Corse. Mieux, l’île bénéficie d’espèces endémiques comme le précise Julien Touroult, pilote de l’expédition dans un post du Museum national d’histoire naturelle : « On s’est ainsi aperçu que certaines des espèces présentes en Corse que nous pensions être les mêmes que sur le continent sont en réalité des lignées distinctes : c’est le cas du sphynx du pin de Corse, un grand papillon gris de 6 centimètres d’envergure, d’apparence très proche de ses voisins du continent mais qui a pu être décrit par un chercheur du Muséum comme une nouvelle espèce grâce à des techniques modernes de séquençage d’ADN. »
Décrites avec l’aide de 80 taxonomistes, ces nouvelles espèces intègrent l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) que vous pouvez consulter.
Les plus curieux peuvent lire l’étude scientifique qui a été publiée sur ces découvertes dans le Bulletin de la Société entomologique de France.
Comme nous l’expliquions sur Curieux dans l’article « Peut-on découvrir de nouveaux animaux ? », on estime qu’il y a sur Terre dix millions d’espèces dont seulement 2 millions ont été décrites. Encore de belles découvertes à réaliser pour les scientifiques.
2- Un fossile de peau âgé de 300 millions d’années
Un fragment de peau vieux de 300 millions d’années. La découverte est un évènement pour les paléontologues car il est extraordinaire de découvrir des fossiles autres des os. Ici, c’est même le plus vieux fossile de peau jamais découvert. Attention, pas de méprise : il ne s’agit pas de peau d’un ancêtre de l’homme, les plus anciennes traces du genre Homo ayant 2,8 millions d’années…
Là, nous parlons d’un tout petit morceau d’épiderme trouvé dans des grottes d’Oklahoma, un état du Midwest des Etats-Unis.
Pour les scientifiques qui ont publié les résultats de leur découverte dans la revue Current biology, cette peau a été conservée « en raison de l’imprégnation précoce et de l’enfermement de la matière organique par des hydrocarbures de suintement d’huile dans des sédiments de grottes riches en argile qui se sont rapidement déposés dans des conditions anoxiques (dépourvu d’oxygène) toxiques ».
Selon les observation des chercheurs, cette peau ressemble à celle des reptiles. N’étant pas rattachée à d’autres fossiles, il est impossible de l’attribuer à une espèce.
Alexandre Marsat
