Si vous avez raté les infos scientifiques les plus marquantes ou étonnantes, Curieux.live vous offre une séance de rattrapage
1- Les abeilles sont fortes en maths…
En pleine période de butinage, les scientifiques viennent de publier une étude scientifique sur les abeilles. Et Géo nous fait découvrir la production d’un miel hallucinogène (voir ci-dessous). Les deux sujets ne sont pas liés, a priori… L’occasion de rappeler que l’on décompte pas moins de 20 000 espèces d’abeilles à travers le monde.
Début mai, à la veille des épreuves de mathématiques du baccalauréat, des scientifiques nous ont donc appris que les abeilles ont quelques connaissances en calcul. De quoi faire rougir les plus rétifs aux maths d’entre nous quand on sait qu’elles disposent de moins d’un million de neurones contre 86 milliards pour nous…
Pour tester leurs capacités, des chercheurs leur ont d’abord fait distinguer des quantités paires et impaires de 1 à 10 éléments géométriques. La note : 20/20 pour cet exercice. Les scientifiques qui ont publié le résultat de leur étude dans la revue Frontiers in Ecology and Evolution montrent « les mécanismes ou processus d’apprentissage possibles permettant aux abeilles d’effectuer cette tâche de catégorisation, qui vont des explications numériques, telles que le comptage, à l’appariement d’éléments et à la mémorisation de stimuli ou de motifs. »
2-…et produisent du miel hallucinogène
Autre revue, autre surprise. Cette fois-ci nous apprenons dans Geo que les Apis Dorsata, abeilles géantes qui butinent au Népal font un miel aux vertus hallucinogènes.
Cette espèce qui fait la longueur d’une phalange (2,5 centimètres) bâtit des ruches de 2 mètres de haut où elles déposent au début du printemps le pollen des rhododendrons (différents de l’espèce présente en France…). Géo explique que « le nectar de ces fleurs est gorgé de grayanotoxine, une neurotoxine qui, si elle est consommée en grande quantité, a des effets hallucinogènes, provoque des nausées et altère le rythme cardiaque. » Le miel se vend alors 6 fois le prix du miel « normal » sur le marché noir.
Benjamin Franklin aurait alors dit : « rien n’est plus doux que le miel, sauf l’argent ».
3- Résurrection d’une fleur orange dans la forêt tropicale équatorienne
A y regarder de près, il faut avouer que l’on a rarement observé de fleurs orangées. C’est ce qui fait toute l’originalité de cette actualité scientifique. La Gasteranthus extinctus était jusqu’à ce printemps réputé comme disparue. Celle qui poussait en moyenne altitude dans la forêt tropicale équatorienne avait été victime de la déforestation massive menée dans le pays pour laisser place à des cultures agricoles. Mais des botanistes réalisant une expédition sont tombés dessus par hasard. Vu sa fleur d’un intense orange, ils l’ont rapidement identifiée.
Sur son profil Instagram (voir ci-dessous), le botaniste Riley Fortier, ayant participé à l’observation précise : « G. extinctus a été découvert au début des années 1980 et enregistré seulement quelques fois à partir d’une seule crête isolée appelée Centinela. Lorsqu’il a été officiellement décrit en 2000, il n’avait pas été vu depuis des années et était présumé éteint en raison de la déforestation incessante qui se produisait dans la région, d’où son nom pessimiste. »
Cette observation vient de faire l’objet d’une publication scientifique que vous pouvez découvrir par ici.
Alexandre Marsat