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1- Euro de foot : un bon gardien se reconnaît aux mouvements des yeux
A la veille de la coupe d’euro de foot 2021 qui s’ouvre à partir de ce 11 juin pour un mois, voici une actu qui porte un regard particulier sur la pratique footballistique… Eh oui un regard car tout tient dans les yeux. Du moins pour les gardiens de foot.
Une étude publiée en mai, par des scientifiques allemands de l’Institut des sciences du sport de l’Université Tübingen (Allemagne), montre qu’un bon gardien se reconnaît à sa manière de bouger les yeux.
La rapidité des mouvements oculaires font la différence. Pour démontrer cette hypothèse, les chercheurs se sont servis de lunettes de réalités virtuelles pour analyser ces mouvements en phase de jeux.
Et le résultat est aussi étonnant que précis comme ils l’expliquent dans l’abstract de leur étude publiée dans Plos One : « Sur la base du comportement du regard de chaque joueur, nous avons classé leur expertise avec des techniques courantes d’apprentissage automatique. Nos résultats montrent que les mouvements oculaires contiennent des caractéristiques hautement informatives et permettent ainsi une classification des gardiens de but entre trois stades d’expertise, à savoir le jeune joueur d’élite, le joueur de ligue régionale et le novice, avec une précision élevée de 78,2%. Cette recherche souligne l’importance du suivi oculaire et de l’apprentissage automatique dans la recherche sur l’expertise perceptive et ouvre la voie au diagnostic perceptuel-cognitif ainsi qu’aux futurs systèmes de formation. »
Les scientifiques allemands sont parvenus à différencier un gardien amateur du pro mais reste à savoir si le résumé de l’anglais Gary Lineker sera confirmé : « Le football est un sport qui se joue à onze contre onze et à la fin… c’est l’Allemagne qui gagne. » En 2016, l’Euro n’avait pas porté chance à l’Allemagne… On verra si les bookmakers donneront une bonne prévision du résultat. Mais ce n’est pas des sciences…
2- Quand la Voie domitienne émerge de la garrigue
Cela aurait pu faire une belle histoire pour Pagnol. Sous les odeurs et les bruits enchanteurs de la garrigue, des enfants découvrent une ancienne voie romaine. L’histoire serait belle mais la réalité l’est tout autant. Des archéologues de l’Inrap viennent de découvrir un tronçon de la Voie domitienne.
Cette dernière est une voie romaine qui permettait de relier le Rhône aux Pyrénées et surtout de faire transiter les légions romaines dans la province transalpine entre l’actuelle Italie et l’Espagne.
Les archéologues fouillent depuis l’automne dernier une superficie de 1500 m2 dans le département de l’Hérault et plus exactement à Loupian, entre Béziers et Montpellier. Ce village connu pour son Musée villa gallo-romaine est situé entre les collines de la garrigue et l’étang de Thau.
La partie de la Voie domitienne dégagée par les archéologues mesure une centaine de mètres. Plus que sa longueur, c’est la technique employée pour cette chaussée qui est intéressante. L’Inrap précise dans un communiqué de presse : « Cette chaussée n’est pas une simple route aménagée, mais s’avère être un axe de circulation complexe. Celui-ci se compose de trois aménagements : la chaussée centrale est encadrée par deux bas-côtés, véritables voies secondaires. »
Et l’aménagement de cette partie située entre la station routière antique de Forum Domitii (Montbazin) et le relais de Marinesque est spécifique : « Sur 18 mètres de large, l’ensemble du terrain a été nivelé afin d’aplanir anfractuosités et redans (décrochements) du substrat rocheux. Le soubassement de la chaussée de la voie principale se compose de blocs et éclats calcaires liés à de l’argile. La chaussée se développe au-dessus de cet aménagement. Elle est constituée d’éclats calcaires, graviers et de quelques blocs probablement issus des terrassements préalables. L’ensemble est induré et compacté avec de la terre et du sable afin de solidifier la surface de ce « macadam » antique. »
Pour l’anecdote, le village de Loupian est aujourd’hui traversé par la Languedocienne, l’autoroute A9 qui relie Orange sur la rive gauche du Rhône à Narbonne à l’entrée des Pyrénées orientales.
Alexandre Marsat
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