European otter (Lutra lutra) walking in grass on river bank with bright background

Si vous avez raté les infos scientifiques les plus marquantes ou étonnantes, Curieux.live vous offre une séance de rattrapage

1-La loutre repeuple le Marais poitevin

C’est une excellente nouvelle pour la biodiversité et l’ensemble de l’écosystème du célèbre Marais poitevin : la population de loutres se développe. Elle a toujours apprécié les lieux mais, chassée jusque dans les années 70 notamment pour sa fourrure, on désespérait de la voir faire son grand retour sur ces terres traversées par les petits cours d’eau bordant l’Atlantique. Mais des actions de suivi et protection menées dès les années 80 ont pu renverser la tendance.

C’est France Inter qui relève cette bonne nouvelle : « Après avoir failli disparaître, la loutre d’Europe est de retour, grâce aux efforts du parc naturel régional et de l’Office de la biodiversité ». Et c’est notamment dans la Réserve naturelle de la Baie de l’Aiguillon que l’animal a décidé de montrer son museau. Xavier Baron chargé de mission environnement au Parc naturel régional du Marais poitevin explique à France Inter : «  la Baie de l’Aiguillon joue un rôle de nurserie pour les poissons, il y a des petites proies faciles à consommer pour la loutre ».
« Espèce parapluie », elle est le symbole d’une bonne écologie du milieu. Et aujourd’hui, elle permet même de réguler les espèces envahissantes comme l’écrevisse de Louisiane dont elle est friande.

A noter aussi qu’en ce mois de mars 2021, le Syndicat mixte de la baie de Bourgneuf (SMBB) en Loire-Atlantique, plus au nord de la baie de l’Aiguillon, a décidé de mettre « en place un suivi scientifique de la loutre d’Europe en 2021 et 2022 sur l’ensemble du territoire » comme nous l’explique le Courrier du Pays de Retz. En suivant la présence de la loutre sur « 51 stations réparties sur le Marais breton et l’île de Noirmoutier », l’objectif sera là aussi de préserver son milieu.

2-Rare découverte d’une tombe double du mésolithique à Casseneuil (47)

Une sépulture double datant du mésolithique ! C’est la découverte que vient d’annoncer l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP). Elle a été réalisée à Casseneuil, petite commune du Lot-et-Garonne que longe la rivière Lot au nord de Villeneuve-sur-Lot. Le mésolithique est une longue période entre le paléolithique et le néolithique. Une période couvrant pas moins de 5000 ans entre 9 700 à 5 000 avant notre ère.  Et pour autant, seulement une cinquantaine de sépulture du mésolithique sont aujourd’hui connues en France. Alors cette inhumation double dont la datation radiocarbone la situe il y a 9000 ans avant notre ère est très importante pour la compréhension des pratiques funéraires du mésolithique.

La tombe mésolithique de Casseneuil en cours de dégagement. PHOTO Frédéric Prodéo, Willford O’yl, Inrap

L’Inrap qui fouille cette sépulture double depuis le 1er mars 2021 indique dans un communiqué sur son site : « Grâce au substrat calcaire, qui réduit l’acidité du sol, les deux squelettes découverts à Casseneuil sont dans un excellent état de conservation. Ils reposent au fond d’une petite fosse ovale de moins d’un mètre de diamètre et d’un mètre de profondeur. Il semble qu’ils aient été inhumés en une position assise, ce qui est connu pour cette période. »
Les fouilles qui se poursuivent sur le site permettront de savoir si d’autres sépultures sont ensevelies et voir si l’on est ici en présence d’une nécropole comme celles découvertes sur les îles bretonnes de Hoédic et Téviec dans les années 1930.

 

Alexandre Marsat

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