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1- Se disputer sur un sujet fait travailler les neurones
Passée la Saint-Valentin, la Lune de miel est à nouveau finie et vous avez encore un désaccord avec votre partenaire ? Tout n’est pas perdu. S’opposer est très bénéfique pour vos neurones. C’est ce que nous apprend une étude publiée dans Frontiers of Human Neuroscience par des chercheurs de l’université de Yale.
Dans leur expérience, 19 binômes ont débattu ensemble sur des sujets particuliers où des avis peuvent être clivant comme le cannabis, la peine de mort, les jeux vidéos, etc. Bref des sujets où l’on tombe d’accord, ou bien où l’on s’oppose sur des points de vue très différents.
Les chercheurs ont analysé l’activité cérébrale des participants. Ils précisent dans l’étude : « le système frontopariétal comprenant le cortex préfrontal dorsolatéral bilatéral, le gyrus supramarginal gauche, le gyrus angulaire et le gyrus temporal supérieur ont montré une activité accrue tout en parlant pendant un désaccord. » S’opposer oblige de mobiliser de nombreuses ressources cognitives.
2- Les ouistitis écoutent les conversations pour choisir leurs congénères coopératifs
Les ouistitis ont peut-être des débats ensemble. Qui sait ? Justement, une étude montre que ces petits singes savent être attentifs à une conservation et deviner si elle est positive ou négative ! L’objectif étant de se tourner vers la première. Ou plus précisément comme l’expliquent les chercheurs dont l’étude sur le sujet a été publiée dans Sciences Advances : « nous constatons que les ouistitis écoutent et évaluent socialement les échanges vocaux et utilisent cette information pour distinguer les congénères coopératifs et non coopératifs. »
Comment les chercheurs sont-ils parvenus à cette analyse ? Sciences et Avenir raconte : « les auteurs ont enregistré trois types de cris de ouistitis : les cris de partage de nourriture (donc positifs et coopératifs), les cris d’agression (donc négatifs et compétitifs) et des cris de demande de nourriture de bébés. Ils ont ensuite séparé la cage des singes en deux : d’un côté, celui qu’ils souhaitent étudier, et de l’autre, un haut-parleur et un miroir. » Le miroir donnant l’illusion qu’un autre congénère se trouvait dans la cage.
Quand des cris de bébés et des cris positifs d’un adulte étaient diffusés, le ouistiti se rapprochait. Il s’éloignait quand les cris du bébé étaient suivis de cris agressifs.
3- Un coquillage servait d’instrument de musique il y a 18.000 ans
Un instrument à vent vieux de 18.000 ans ! C’est ce qu’ont découvert des scientifiques dans les collections du Muséum de Toulouse. Une conque retrouvée il y a 80 ans par les archéologues dans la grotte de Marsoulas, à 80 kilomètres au sud de Toulouse, ornée par les Magdaléniens. Les spécialistes pensaient alors en 1931 que ce gros coquillage de 31 centimètres servait de vase à eau. Point d’eau mais du vent. Plus exactement un coquillage transformé par les occupants de la grotte pour devenir un instrument à vent. Observant que la pointe du coquillage avait été cassée intentionnellement et un trou percé à la deuxième spire du coquillage, les chercheurs ont étudié l’objet.
L’étude publiée dans Science Advances indique : « Cette corne de coquillage, à la sonorité unique, à la fois profonde et forte avec une réverbération durable, éclaire une dimension musicale jusqu’alors inconnue dans le contexte des sociétés du Paléolithique supérieur ».
Alexandre Marsat
Écoutez le son de cet instrument vieux de 18.000 ans :