Combin'air de Fermentalg et Suez

Le Combin’air, codéveloppé par Suez et Fermentalg, une entreprise biotechnologique Libournaise, purifie l’air des cours de récré. Une première en France

Selon le rapport de l’Unicef, 3 enfants sur 4 en France respireraient un air pollué. Le trafic automobile est pointé du doigt avec ses 63 % d’émission d’oxydes d’azote. La pollution se concentre en général entre le sol et 1m50. Autant dire que nos enfants y sont particulièrement sensibles. D’autant plus qu’ils respirent 1,5 fois plus vite que les adultes et qu’ils sont en pleine croissance. Après de longues années de recherche & développement, la première bulle d’air pur vient d’être commercialisée. Et brevetée.

Au cœur de l’innovation, des microalgues croqueuses de polluants

Inaugurée en septembre 2020 dans une école des Yvelines, cette drôle de boite d’une dizaine de mètres de long préfigure un dispositif innovant.

François Godart, responsable du projet chez Fermentalg décrypte : « Ce sont des microalgues ! Nous les nourrissons avec les polluants de l’air. Elles utilisent le CO2 comme source de carbone lors de la photosynthèse. L’oxyde d’azote, quant à lui, sert, en quelque sorte, d’engrais ».

Comment ça marche ? L’air, aspiré par le bas, passe par une série de filtrations. Une première technologie piège les particules fines avec un faible courant qui les charge positivement. Ces dernières sont alors attirées comme des aimants par les plaques conductrices. Une deuxième technologie récupère les composés azotés grâce à du charbon actif. Enfin, le flux d’air bulle dans le tube de microalgues où le CO2 se dissout. Mission réussie ; les grilles de ventilation du haut redirigent l’air purifié et enrichi en oxygène vers le bas.

Dépolluer, c’est bien. Ne pas polluer, c’est mieux

Si les microalgues sont douées pour nous débarrasser de certains polluants, ce sont surtout de mini usines chimiques propres et non polluantes. Fermentalg exploite ce filon « vert » et relève aujourd’hui un nouveau chalenge, la synthèse de biopesticides.

 

Sophie Nicaud

 

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme
Une fois tous les 15 jours, le système automatisé vidange la moitié de la culture de microalgues dans le réseau d’eaux usées. Aujourd’hui certaines stations d’épuration valorisent cette biomasse en biométhane. Cette énergie verte est utilisée pour faire rouler les autobus des villes ou chauffer des bâtiments.

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