La doyenne des Français, sœur Andrée, fête ses 117 ans après avoir vaincu le Covid-19 ! Mais Le record de cette chère Jeanne Calment ne sera peut-être jamais battu. La doyenne de l’humanité qui s’est éteinte à 122 ans, pourrait être la dernière à avoir atteint un tel âge
C’est une étude scientifique américaine publiée dans la célèbre revue « Nature » qui nous apprend, plombant un peu l’ambiance. Cette étude nous indique que l’espérance de vie plafonne. Forcément, on se doutait bien que l’augmentation de l’espérance de vie atteindrait un jour son maximum. Mais on rêvait de voir celle-ci augmenter encore un peu.
Aujourd’hui, en France, elle est de 85 ans pour les femmes et de 79 ans pour les hommes. Loin de faire de nous tous des centenaires. Mais le compteur de l’espérance de vie ne fait pas que se bloquer : il s’enraye et pourrait même voir l’âge moyen diminuer. Pour en arriver à un tel constat, l’étude a passé au crible tous les chiffres d’une quarantaine de pays afin d’avoir une base de données solide, permettant une comparaison sérieuse.
En France, on a gagné trente ans d’espérance de vie au cours du XXe siècle (45 ans en 1900 contre 75 en 2000). La hausse fut toujours consécutive à la chute de la mortalité infantile, aux progrès médicaux et à l’acquisition de meilleures hygiène et alimentation. Comme le calcul de l’espérance de vie se fait sur l’ensemble d’une classe d’âge, un peu d’arithmétique nous indique qu’une baisse de la mortalité infantile fait obligatoirement augmenter la moyenne. Mais sans forcément augmenter considérablement l’âge de ceux qui ont survécu dans les premiers jours ou premiers mois de leur vie. C’est justement la mortalité des classes d’âge supérieures qui est en question. Or l’étude montre que si le nombre de nonagénaires est en augmentation, la tendance s’inverse pour les plus de 110 ans. Leur « taux de survie », comme le nomment les scientifiques, a augmenté jusque dans les années 90, avant de stagner et de subir un repli.
Pour les scientifiques, il est improbable de voir quelqu’un dépasser les 125 ans, et la moyenne de 85 ans pour l’espérance de vie d’une classe d’âge est le plafond de la longévité. Une conclusion qui fait la quasi-unanimité chez les biologistes et les médecins. Les facteurs génétiques et environnementaux (pollution) nous ont fait atteindre notre maximum. À moins d’intervenir sur ces derniers…
Alexandre Marsat