Les chercheurs ont le sens du timing. Pour la rentrée, des scientifiques de l’Université de l’Etat de Caroline du nord et de la Wake Forest university ont publié dans la revue Plos One les résultats de leur toute dernière invention : la machine à vomir !
Les chercheurs nous ont prouvé qu’ils n’étaient pas les derniers à faire dans le scato. Mais là, ils commencent la rentrée en mettant la barre assez haut avec cette machine aussi dégueu que surprenante.
Leur idée ? Observer comment l’homme vomit. Pour y arriver, et plutôt que de garder des cobayes pendant plusieurs jours, ils ont créé une machine qui reproduit le jet du vomi pour étudier la dispersion du virus et comprendre comment se transmet la gastro-entérite. Car en vomissant (si on est malade),on dégage des particules de norovirus, responsable de plus de la moitié des épidémies de gastro-entérite.
Jusqu’ici, on savait en effet que la gastro se transmettait par les mains, la salive et évidemment les selles. Pour les scientifiques, visiblement, il manquait un élément encore plus trash : le vomi.
C’est chose faite grâce à leur machine à vomir. Attention l’explication de Lee-Ann Jaykus, professeur en sciences de la nutrition responsable de l’étude, va vous donner envie de vomir : « Quand une personne vomit, les aérosols contenant les particules de virus peuvent pénétrer dans la bouche d’une autre personne et, si elles sont avalées, conduire à linfection. Mais ces particules en suspension dans l’air peuvent aussi atterrir sur des surfaces proches comme des tables ou des poignées de porte, provoquant une contamination environnementale. Et les norovirus peuvent attendre pendant des semaines. »
Quand on vous dit qu’ils ont mis la barre très haut. Si seulement 0,03% de virus du vomi est vaporisé, cela représente au final d’une trentaine à plusieurs milliers de particules infectées, « bien plus qu’il n’en faut pour infecter une personne ».
Alexandre Marsat