Ceux qui sont déjà en vacances cuisent sur les plages. Nous, on se gèle à cause de la clim dans les bureaux. Mais dès qu’on sort, pourtant en fin d’après-midi, on a l’impression de coller et de fondre à peine le trottoir franchi.
Le phénomène est « normal » en ville. C’est d’ailleurs ce que l’on appelle des « îlots de chaleur urbains », des ICU. Bref des fours à ciel ouvert que les municipalités essayent de combattre. Car en période de canicule, cela est dangereux pour les plus fragiles. D’autant plus que la nuit ces îlots continuent à diffuser la chaleur. Un peu comme ces radiateurs qui diffusent toujours de la chaleur quand on les a coupé car ils ont emmagasiné celle-ci. Or le plus embêtant pour les organismes est le fait que les températures ne se rafraîchissent pas la nuit venue.
Bitume, pierre ou béton, ces matériaux stockent la chaleur et la rediffusent, à l’inverse des végétaux en campagne où ils permettent d’évaporer la chaleur et donc de rafraîchir l’atmosphère.
Plus l’ICU est dense (hauteur, étroitesse des rues) donc plus la zone est couverte, plus la chaleur est importante.
Et la différence peut être grande entre la ville et les abords de celle-ci. Ainsi à Paris elle monte jusqu’à 4°C entre le centre-ville et le Bois de Boulogne. Et elle va jusqu’à 8-10°C la nuit. Et c’est sans compter les climatiseurs qui rejettent de la chaleur à l’extérieur et ce jusqu’à 1 degré. Un cercle vicieux.
Craignant l’annonce de la multiplication des jours de canicule avec le réchauffement climatique, la ville de Paris a même décidé de faire « tomber » les températures dans ses rues. Comment ?
Tout simplement en copiant la campagne et donc en prônant la végétalisation de 20 hectares dans la capitale, notamment sur les toits. Ces derniers peuvent aussi être peints en blanc pour augmenter la réflectivité des bâtiments.
D’ici là, il est temps de rejoindre la campagne pour les vacances.
Alexandre Marsat