Ça semble tellement tarte à la crème qu’on se dit que ça cache une entourloupe : ce n’est pas possible que les poils se comportent comme de vulgaires plantes et poussent plus vite au prétexte qu’il fait beau ! Et pourtant si
Les poils, tout comme les cheveux et les ongles, voient leur croissance accélérée par la belle saison sans qu’une explication incontestée ait été apportée. La question n’a pas suffisamment intéressé les scientifiques pour qu’ils y aient mis leur nez dedans, d’autant que ça chatouille. Mais, globalement, deux explications tiennent la corde, ensemble ou séparément.
La première tient à l’accélération de la circulation sanguine due à la chaleur. Seuls les vaisseaux situés à l’extérieur du corps vont voir leur débit augmenter et ce pour apporter régulièrement la chaleur interne, qui ne doit pas dépasser les 38 degrés, vers l’extérieur pour que le contact de l’air refroidisse le sang. Cet afflux de sang en périphérie, qui donne ce joli teint rouge à vos joues, nourrit davantage les follicules pileux par la même occasion.
L’autre explication avancée, sans doute plus solide, ne tient pas à la chaleur mais aux ultraviolets. Ils augmenteraient la production de kératine, qui constitue l’essentiel de la composition des poils. Ainsi que des ongles, des cheveux, des écailles chez les reptiles et des plumes chez les oiseaux. C’est l’alpha-kératine chez les mammifères et la bêta-kératine chez les descendants des dinosaures. Or cette protéine est fabriquée dans des cellules profondes de l’épiderme, également responsable de la production de mélanine, celle-là même qui brunit pour protéger la peau des UV solaires.
Plus de poils donc l’été mais, comme la nature est bien faite, ils poussent plus fins pour éviter que l’on ait trop chaud. C’est d’ailleurs cette finesse pilaire qui nous distingue du singe puisqu’on a grosso modo le même nombre de poils que lui. Il ne paraît velu que parce que ses poils sont plus épais.
Image par Capri23auto de Pixabay