La saison des moustiques aura commencé dès le mois de mai cette année. Ce suceur de sang nous accompagne jusqu’au mois de septembre mais pourtant on méconnaît cette espèce. Comprendre, c’est déjà pardonner un peu !
Tour d’horizon avant de l’écraser
1- La survie de l’espèce
Vous regarderez peut-être cette sale bestiole avec attendrissement quand elle vrombit dans votre oreille les chaudes soirées estivale. Seules les femelles piquent car c’est le seul moyen de nourrir leur progéniture. Les oiseaux donnent la becquée à leurs petits avec vers et larves vivantes, les moustiques, eux, se penchent sur vous pour aspirer du sang et permettre la maturation des œufs. Car votre sang donnera les protéines nécessaires aux œufs dès l’accouplement accompli.
Bref, la survie de l’espèce tient dans cette petite piqûre. Vous les détestez toujours ? Vraiment ? Même si seulement un sur deux piquent ?
2- 3.500 espèces mondiales
Vous avez déjà remarqué, même avant l’apparition sous nos latitudes du médiatique moustique tigre, que tous les moustiques ne se ressemblent pas. Vous avez raison, celui que vous détestez trois mois dans l’année n’a pas moins de 3.500 cousins. En Nouvelle-Aquitaine, vous pouvez croiser le vol de 36 espèces différentes. Et même si elles perturbent l’apéro du soir, elles ne piquent pas toutes les humains. On pourrait presque dire que nous sommes un met plutôt rare car un tiers ne nous piquent pas. Et les autres apprécient aussi les mammifères, les batraciens et même les oiseaux. Oui, personne ne leur échappe…
3- L’utilité du moustique pour la biodiversité
Du milieu de l’après-midi pour le moustique tigre à l’aube pour les autres, ils perturbent la tranquillité estivale. Pire, ils transmettent des maladies graves comme le paludisme, la fièvre jaune, le chikungunya, la fièvre du Nil occidental, la dengue, le virus Zika… Mais ils sont utiles à la biodiversité. Les exterminer, c’est attaquer tout cette chaîne.
Comme l’explique Science & vie qui cite Christophe Daugeron, entomologiste au Muséum national d’histoire naturelle : « au printemps, ses larves aquatiques constituent une biomasse importante dont se nourrissent poissons, batraciens et libellules. Et elles filtrent l’eau en ingérant de la matière organique ».
Alexandre Marsat
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