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1- L’ancêtre des mammifères, aux dents de sabre, découvert à Majorque
Si aujourd’hui les Baléares sont un spot touristique des Européens, ils foulent sans le savoir une terre qui a vu naître le plus ancien ancêtre de nos mammifères actuels.
Plus exactement un gorgonopsien, un animal qui parcourait la terre il n’y a pas moins de 250 millions d’années, à une période nommée Permien. C’est une espèce bien connue des paléontologues notamment parce qu’elle est l’aïeul lointain de nos mammifères. Marchant sur 4 pattes, il ressemble à un croisement entre un reptile et un mammifère. Mais ses longues dents de sabre et sa mâchoire puissante en faisaient un grand prédateur redoutable.
Si les scientifiques s’intéressent à ce fossile de gorgonopsien retrouvé sur l’île de Majorque, plus précisément à Banyalbufar, c’est que cette espèce est connue pour avoir occupé des hautes latitudes des deux hémisphères comme l’actuelle Russie ou l’Afrique du Sud. Il y a 250 millions d’années, Majorque n’était pas une île mais elle faisait partie du continent Pangée, à une latitude équatoriale équivalente à l’actuelle Guinée.
Cette découverte a fait l’objet d’une étude scientifique publiée dans la célèbre revue Nature Communications . Dans un communiqué accompagnant la sortie de l’étude, Josep Fortuny, auteur principal explique : « Il s’agit probablement du gorgonopsien le plus ancien de la planète. Celui que nous avons trouvé à Majorque a au moins 270 millions d’années, et les autres enregistrements de ce groupe dans le monde sont, au moins, légèrement plus jeunes »,
Vous ne regarderez plus les Baléares de la même manière… D’autant que ces îles sont d’une grande richesse paléontologique. Comme le rappelle le communiqué : « des fossiles remarquables ont été découverts, comme le plus vieux moustique du monde, près d’un millier d’espèces d’ammonoïdes (céphalopodes apparentés aux calmars), des ancêtres de chevaux et d’hippopotames, des requins géants et de grands récifs coralliens. »
2- Les buveurs de café, ont une bactérie favorable à la flore intestinale
Lawsonibacter asaccharolyticus. Derrière ce nom barbare se cache une bactérie présente dans le microbiote intestinal. Et cette bactérie est favorable à notre flore. Mais seuls les buveurs de café l’ont en grande quantité. C’est ce que révèle une recherche scientifique publiée dans Nature Microbiology. Cette étude épidémiologique a été menée sur pas moins de 22 000 personnes dans 43 pays.
Les chercheurs y expliquent : « nous avons analysé plus de 22 000 échantillons métagénomiques de participants qui ont fourni des rapports détaillés sur la consommation de café à long terme. Cela a montré une interaction étroite entre le café et un membre spécifique du microbiome, l’espèce Lawsonibacter asaccharolyticus qui a été récemment isolée des matières fécales humaines. Nous avons vérifié qu’elle se développe mieux in vitro lorsque le milieu est complété par du café ».
Cette bactérie pourrait être à l’origine des nombreux bienfaits associés à la consommation du café. Mais pas besoin de boire une cafetière entière… La bactérie est 8 fois plus présente chez les buveurs de café que chez les non-buveurs. Et ce, dès une consommation modérée. What else !
Alexandre Marsat
