Bonne résolution de la nouvelle année : le Dry january. Soit s’abstenir de consommer de l’alcool jusqu’au 31 janvier. Un défi à portée de toutes et de tous dont les effets positifs sur la santé se font rapidement ressentir. Le point avec Curieux

Si vous êtes à mi-chemin du défi du Dry january, vous commencez à en ressentir les effets positifs. Pour les autres, il est encore temps de s’y mettre.

Certes, on peut comprendre que le Dry january soulève des contestations dans les lobbys des producteurs d’alcool. Il faut dire que selon les experts du secteur, la vente d’alcool chute de 22% en janvier.

Pour autant, les effets positifs sur la santé sont incontestables. Et c’est bien pour cela que le corps médical s’engage en faveur de cette opération où on relève le défi d’arrêter tout prise d’alcool pendant 1 mois entier.

Si les effets économiques sur la filière alcool et sur les taxes afférentes sont factuels, l’Inserm rappelle dans son rapport nommé « Réduction des dommages associés à la consommation d’alcool » : « Les niveaux de consommation d’alcool en population générale et notamment chez les jeunes demeurent élevés, leurs conséquences sanitaires et sociales restent ainsi une préoccupation de premier plan pour les pouvoirs publics : on dénombre ainsi 49 000 morts par an pour un coût social estimé à 118 milliards d’euros. »

Certes, le Dry january est une résolution du 1er janvier que l’on a tous envie de prendre le lendemain d’un réveillon bien souvent très très très arrosé. Après de tels excès, le corps lui-même a envie de faire un break, au moins pour les jours suivants. Mais tenir tout un mois sans lever un verre fait objet d’un pari pas toujours évident à gagner. Surtout quand l’alcool élevé au rang de norme sociale fait que l’apéro et un repas accompagné de vins sont très ancrés dans la culture française. La pression sociale fait qu’il est difficile de refuser du vin. Au risque de se voir répondre : « tu es enceinte ? ». « Tu es malade ? ».

Les effets positifs du Dry january

Le Dry january permet tout d’abord de faire un point sur sa consommation. Si le week-end suivant, vous avez envie d’alcool, il faut s’interroger sur ce qui relève alors de l’addiction et le faire de préférence avec un médecin.

Ensuite, tous les pratiquants de cette abstinence mensuelle vous le diront : les effets sont assez rapides. Au premier rang, on trouve la qualité de sommeil, la perte possible de poids, une concentration amélioré et de fait une meilleure énergie. Et pour les aspects moins visibles immédiatement : baisse de pression artérielle ou encore du cholestérol.

L’Inserm précise : « L’alcool est une drogue, une molécule cancérigène et toxique pour de nombreux organes dont la toxicité est relayée en partie par son métabolite, l’acétaldéhyde. Sa consommation est responsable directement ou indirectement d’une soixantaine de maladies ». 

L’alcool responsable de 7% des décès

Comme nous l’indiquions dans cet article, la consommation d’alcool augmente le risque de maladie cardiovasculaire, hypertension, hémorragie cérébrale, etc. Et elle est aussi responsable de plusieurs cancers : cancer de la bouche et de la gorge (larynx, pharynx), de l’œsophage, du foie, du côlon et du rectum, ainsi que du sein.

Un sombre tableau qui rend l’alcool responsable de 7% des décès (3/4 hommes, ¼ femmes).

Petit rappel : les médecins préconisent de ne pas dépasser 2 verres d’alcool par jour et avec au moins deux jours sans alcool par semaine. Et attention, ce n’est pas parce que vous ne buvez pas en semaine, que vous pouvez cumuler plus de verres le samedi soir… Passés 6 verres d’alcool en seule fois, vous tombez dans ce qui est appelée l’alcoolisation ponctuelle importante (API). Et les effets sont délétères.

Bon Dry january.

Alexandre Marsat

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