Si vous avez raté les infos scientifiques les plus marquantes ou étonnantes, Curieux.live vous offre une séance de rattrapage

1- Un dinosaure américain a débarqué en Normandie

C’est un D-Day très particulier qui s’est déroulé pendant le crétacé il y a 100 millions d’années. Un dinosaure du groupe des Furileusauria a été découvert par des paléontologues dans la craie au pied des falaises normandes de Saint-Jouin-Bruneval, entre Le Havre et Etretat. Ce qui a étonné les scientifiques c’est que ce dinosaure est uniquement connu pour vivre en Amérique du sud.

D’une longueur probable de 6 mètres, il a été nommé Caletodraco cottardi pour dragon des Calètes comme l’ancien peuple celtique de la région et pour rendre hommage à Nicolas Cottard, paléontologue amateur qui a permis cette découverte.

L’amateur éclairé a de suite contacté le muséum d’histoire naturelle du Havre après avoir repéré le fossile. Éric Buffetaut, paléontologue du CNRS a alors entrepris l’étude du dinosaure pour identifier l’espèce. Il confie à France Bleu Normandie :  « Comme un Tyrannosaure, ils sont de lointains cousins, sauf que le Caletodraco vivait au Sud, en Amérique du Sud, en Afrique et en Europe, et le T.Rex en Amérique du Nord et en Asie Centrale. Ils ne se sont jamais croisés, alors qu’ils vivaient à la même époque ».

Pourquoi cette espèce inconnue jusqu’alors en Europe se trouvait ici demeure un mystère. La zone où il a été retrouvé était située à l’époque à une centaine de kilomètres des côtes du Massif armoricain. Il aurait alors dérivé au large avant de sombrer et d’être pris au piège dans les sédiments des fonds marins.

Une dent de requin préhistorique identifiée à côté des os fossilisés indiquerait que la carcasse de Caletodraco cottardi a été croquée avant de couler.

Dans son étude publiée dans la revue scientifique Fossil studies, le paléontologue conclut : « La découverte de Caletodraco cottardi montre que des restes de dinosaures, bien que extrêmement rares, existent dans la craie du bassin anglo-parisien et qu’une recherche minutieuse de vertébrés fossiles dans ces formations marines peut donner des résultats surprenants et importants. »

En attendant, le fossile normand devrait être exposé au Muséum d’histoire naturelle du Havre.

2- Synchroniser son cerveau avec celui de notre chien

Le mois dernier, nous rapportions dans Curieux cette étude scientifique qui explique comment deux cerveaux peuvent se synchroniser pendant une discussion. Cette fois-ci, il s’agit de se synchroniser avec le cerveau de notre chien.

Une expérience que peuvent réaliser régulièrement les propriétaires de boule de poils. En regardant dans les yeux notre toutou, on a l’impression qu’un message passe. Rêve anthropomorphiste, illusion ou simple adaptation du chien à notre propre comportement ? La science est en train de trancher.

Pour des chercheurs chinois qui ont publié une étude scientifique dans la revue Advanced science, le fait de se regarder dans les yeux avec son chien permet de synchroniser les cerveaux et expliquerait l’interaction de l’animal avec son maître. Ils précisent dans l’introduction de leur étude : « En analysant les signaux d’électroencéphalographie des chiens et des humains, on constate que le regard mutuel et les caresses induisent une synchronisation intercérébrale dans les régions frontale et pariétale des dyades homme-chien, respectivement. »

Une connexion qui augmente au fur et à mesure que les liens entre les deux deviennent plus forts.

Comme quoi, il y a nul besoin de se parler pour se comprendre…

Alexandre Marsat

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