Si vous avez raté les infos scientifiques les plus marquantes ou étonnantes, Curieux.live vous offre une séance de rattrapage
1- Le bois peut détruire les virus
C’est le débat de la fin d’apéro en famille : est-il propre ou non d’utiliser la vieille planche à découper en bois de mémé pour le saucisson ?
Cette question a été tranchée depuis aussi longtemps que la charcuterie : oui. Le bois possède en effet des propriétés antifongiques et antibactériennes qui en fait un matériau pertinent pour les planches à découper, les cuillères en bois ou encore les fûts pour le vieillissement du vin. C’est d’ailleurs certainement plus pertinent d’utiliser une planche à découper en bois qu’en plastique. D’autant que l’on ingère chaque semaine 5 grammes de plastique soit l’équivalent d’une carte bancaire.
Mais une nouvelle étude scientifique publiée dans la revue de la Société de chimie américaine a voulu déterminer combien de temps les virus pouvaient être actifs sur les surfaces en bois. Une question pertinente quand on se rappelle que les virus peuvent être actifs plusieurs semaines sur une poignée de porte. Celle des toilettes par exemple…
Les chimistes finlandais à l’origine de l’étude précisent : « Alors que les virus enveloppés, comme les coronavirus, présentent une persistance de surface assez courte, jusqu’à 5 jours, les virus non enveloppés, protégés par des capsides protéiques robustes, peuvent survivre pendant des semaines, résistant souvent aux techniques de désinfection standard ».
Sur des surfaces en bois, les virus trépassent avant la fin de la journée ! Ce résultat ouvre des perspectives intéressantes pour les centres de soins. Ils pourraient intégrer du bois en lieu et place d’autres surfaces qu’ils sont obligés de nettoyer avec de puissants désinfectants qui peuvent altérer parfois ces matériaux.
Suivant l’essence du bois, l’inactivation du virus est rapide. Le communiqué accompagnant la sortie de l’étude précise : « Les résultats de leurs démonstrations avec un coronavirus enveloppé ont montré que le pin, l’épicéa, le bouleau et l’aulne ont besoin d’une heure pour réduire complètement la capacité du virus à infecter les cellules, tandis que l’eucalyptus et le chêne ont besoin de deux heures. »
Cette propriété antivirale disparaît avec le traitement thermique du bois ou s’il est mélangé avec du plastique (composite). Bref, la planche en bois pourra servir durant tout cet été…
2- Contre le mal de dos : la marche !
L’année a été rude et votre dos vous a fait souffrir. Profitez de l’été pour vous mettre à la marche. C’est l’un des meilleurs moyens pour chasser ce mal.
C’est ce que démontre une étude scientifique publiée dans la célèbre revue The Lancet. Pour réduire le retour des lombalgies, les chercheurs préconisent de marcher. Si l’activité physique est reconnue pour réduire le risque d’avoir à nouveau mal au dos, des chercheurs australiens ont voulu examiner le rôle de la marche. Une activité à la portée de tous et facile à mettre en œuvre au quotidien. Ainsi, ils ont étudié les effets de la marche à pied sur 701 personnes ayant eu une lombalgie. La moitié a été accompagnée pour se mettre à la marche et l’autre moitié à servi de groupe témoin.
Les scientifiques précisent : « L’intervention s’est avérée efficace pour prévenir un épisode de lombalgie limitant l’activité. Le délai médian avant une récidive était de 208 jours dans le groupe d’intervention (ceux qui ont marché) et de 112 jours dans le groupe témoin. »
En marche.
Alexandre Marsat