Si vous avez raté les infos scientifiques les plus marquantes ou étonnantes, Curieux.live vous offre une séance de rattrapage
1- Les lions, panthères et guépards reconnaissent les voix humaines
Les lions ne voulaient pas être en reste face aux chèvres ! On vous présentait dans cette chronique de Curieux.live le mois dernier, le fait que les chèvres domestiques savent distinguer les émotions dans la voix des humains.
Voici une nouvelle étude scientifique qui prouve que les félins sauvages détenus en captivité peuvent reconnaître les voix des humains. Dans leur éétude publiée dans la revue PeerJ mi-février 2024, les chercheurs précisent que « ces résultats suggèrent que le contact humain étroit plutôt que la domestication est associé à la capacité de discriminer les voix humaines et que les espèces moins sociales peuvent avoir des capacités sociocognitives similaires à celles des espèces plus grégaires. »
Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont examiné plusieurs espèces de félidés (panthère, lion, tigre, guépard, léopard des neiges, chats sauvages, etc.) en captivité dans des zoos américains. Ils leur ont passé des enregistrements de voix familières (soigneurs) et inconnues.
Quand il s’agissait de la voix familière, les félidés ont alors « répondu plus rapidement et avec une plus grande intensité (par exemple, tour de tête complet ou partiel, les deux oreilles ont bougé contre une oreille qui s’est contractée) ».
2- Deux araignées pirates peuplent l’île Sainte-Hélène
L’île Sainte-Hélène n’a pas été uniquement le lieu de détention de Napoléon, c’est aussi un endroit où des araignées s’adonnent à la piraterie. Oui à la piraterie ! Celles que l’on appellent des araignées pirates viennent s’emparer avec fracas de la toile d’une congénère qu’elle passent par-dessus bord en la tuant.
En passant au crible la biodiversité de l’île, les scientifiques ont découvert deux nouvelles espèces d’araignées pirates sur Sainte-Hélène. Il faut dire que la toute petite île de 10 kilomètres de large sur 17km de long recèle une grande biodiversité unique en son genre avec nombre d’espèces endémiques car l’île est demeurée isolée depuis sa sortie des eaux il y a 12 millions d’années.
Les deux araignées découvertes étaient jusqu’alors confondues avec Ero aphana, une araignée d’Europe et d’Afrique du Nord (qu’on pensait alors) introduite sur l’île. Mais l’étude ADN a démontré qu’il s’agissait deux autres espèces distinctes.
Nommées Ero lizae et Ero natashae, les chercheurs en ont réalisé la description dans leur étude publiée dans la revue scientifique European Journal of Taxonomy.
Danni Sherwood, premier auteur de l’étude explique sur le site du National history museum du Royaume-Uni : « Ces araignées n’ont pas seulement une morphologie intéressante. Leurs localités types se trouvent dans l’un des habitats les plus uniques et les plus menacés au monde : la forêt nuageuse de Sainte-Hélène (NDLR : où les arbres captent l’eau des nuages). Savoir quelles espèces sont présentes et lesquelles ne se trouvent nulle part ailleurs contribue aux efforts de conservation de la forêt nuageuse dans son ensemble. »
L’objectif de la campagne scientifique était de mieux connaître la biodiversité de l’île perdue au milieu de l’Atlantique Sud pour mieux la préserver. Voici chose faite.
Alexandre Marsat