Cœur, immunité, silhouette, moral… Une bonne hygiène de sommeil a des répercussions positives sur la santé et améliore aussi nos fonctions cognitives : mémoire, concentration, attention. Mieux vaut donc bien dormir !
Rien ne vaut une bonne nuit de sommeil pour garder quelque chose en mémoire : c’est aujourd’hui scientifiquement démontré. Dormir aide à consolider les souvenirs. Et, inversement, priver quelqu’un de sommeil altère ses capacités d’apprentissage.
C’est plus précisément le sommeil lent profond (qui intervient tôt dans la nuit) qui tient une place prépondérante dans la sauvegarde d’informations factuelles, de type scolaire.
Des souvenirs à l’épreuve du temps
On sait aussi que, avant sommeil, la personne puise ses souvenirs dans le site de stockage à court terme qu’est l’hippocampe, cet « entrepôt » temporaire. Après une nuit de repos, la personne tire ces informations nouvelles dans le néocortex, au sommet de son cerveau, la zone servant de site de stockage sur le long terme.
Le sommeil permet ainsi aux souvenirs de résister à l’épreuve du temps. Même une courte sieste de vingt minutes en journée peut consolider les souvenirs, tant qu’elle contient suffisamment de sommeil lent profond.
Sommeil et apprentissage
Des entreprises tentent d’ailleurs actuellement de commercialiser des dispositifs de stimulation des ondes lentes du cerveau pour favoriser l’apprentissage, voire prévenir l’apparition des méfaits de l’âge sur la mémoire. En attendant que ces projets expérimentaux se concrétisent, les élèves ont tout intérêt à réviser leurs cours d’histoire-géo, de maths ou de français le soir avant de s’endormir.
Toutefois, on n’apprend pas pour autant en dormant ! Les expériences faisant appel à l’ « hypnopédie », méthode qui préconise de s’endormir en écoutant des informations enregistrées, se sont pour le moment toutes révélées inefficaces (voir « On peut apprendre en dormant ! »).
Temps de réaction diminué
Par ailleurs, un manque de sommeil impacte aussi la concentration et l’attention. Avec un cerveau somnolent, le temps de réaction à un signal sonore ou visuel est considérablement allongé, ce qui peut être la cause d’accidents, notamment sur la route.
D’autre part, si la dette de sommeil est lié à une insomnie, mieux vaut éviter certains hypnotiques comme les benzodiazépines : ils entraînent souvent… des pertes de mémoire !
Florence Heimburger
Cet article est issu du livre 100 Fake news face à la science publié par Curieux chez First éditions