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1- Les loutres luttent contre l’érosion en Californie
La loutre n’est pas seulement cet animal assez drolatique qui fait la planche dans l’eau pour profiter de son bain. C’est aussi une grande gourmande pour ne pas dire une dévoreuse de crabes avec pour effet un ralentissement de l’érosion ! C’est ce qu’ont démontré des chercheurs canadiens et américains étudiant la baie de Monterey au sud de San Francisco.
Dans ces marais et prés salés, l’érosion y est importante à cause des crabes. Ils creusent des galeries dans les berges et grignotent les plantes, accélérant ainsi l’érosion.
Les loutres de mer très présentes dans cette baie avaient disparu de cette zone humide très accueillante. Recherchées pour leur fourrure, les loutres avaient été massivement chassées tout au long du XIXe siècle. Mais elles se sont réinstallées dans leur environnement grâce à un plan de réintroduction.
Dans leur étude publiée en janvier 2024 dans la revue Nature, les scientifiques expliquent que la présence des loutres a permis de faire diminuer l’érosion de 90%. Pour parvenir à une telle mesure sur l’impact sur l’érosion, les scientifiques ont empêché les loutres d’accéder à certaines zones de la baie pour les comparer avec les zones où elles sont présentes.
Dans un communiqué de presse, les chercheurs précisent que « pour rester au chaud dans les eaux glaciales de l’océan Pacifique, les loutres adultes doivent manger chaque jour l’équivalent d’environ 25 % de leur poids corporel, soit environ 10 kilos de nourriture. Les crabes sont l’un de leurs plats préférés. »
Cette belle histoire rappelle celle de la Baie de l’Aiguillon du Parc naturel régional du Marais poitevin sur notre côte Atlantique où les loutres sont aussi revenues à la faveur d’un plan de protection. Nous expliquions alors dans un article que cette « espèce parapluie est le symbole d’une bonne écologie du milieu. Et aujourd’hui, elle permet même de réguler les espèces envahissantes comme l’écrevisse de Louisiane dont elle est friande. »
A chacune son péché mignon…
2- La surdité de l’enfant pourrait être soignée par une thérapie génique
C’est une avancée médicale majeure pour les enfants atteints de surdité profonde. Elle pourrait être soignée par une thérapie génique. Cette surdité génétique profonde de naissance nommée DFNB9 vient d’un gène défectueux qui empêche la production d’une protéine (otoferline) permettant la transmission de l’information auditive.
Aujourd’hui, seul l’implant cochléaire mis au point il y a 30 ans permet à ces enfants d’entendre. La thérapie génique, portée par l’Institut Pasteur, l’hôpital Necker-Enfants malades AP-HP, l’institut de l’Audition Sensorion et la Fondation pour l’audition, vise à récupérer entièrement l’audition.
Dans un communiqué de presse, le consortium explique : « concrètement, une copie du gène normal de l’otoferline sera injectée au niveau de l’oreille interne déficiente des enfants. »
Après des tests concluants chez les souris, un essai clinique va être lancé cette année 2024. Pour cela, douze enfants âgés de 6 à 31 mois se verront injecter le gène dans l’oreille interne.
Pour Natalie Loundon, directrice du Centre de recherche en audiologie pédiatrique à l’hôpital Necker-Enfants malades AP- HP, « ce projet annonce une véritable révolution dans la prise en charge future des patients sourds. Pour cette étude, les patients DFNB9 pourront bénéficier d’une alternative à l’implantation cochléaire. Nous travaillons déjà aussi à l’élargissement des indications vers d’autres causes de surdité. »
Alexandre Marsat
