Si vous avez raté les infos scientifiques les plus marquantes ou étonnantes, Curieux.live vous offre une séance de rattrapage
1- Adoptez un axolotl pour sauver cet amphibien
C’est un animal qui sait regénérer une patte coupée, ou mieux encore un morceau de cœur ou de cerveau mais qui est pourtant en danger critique d’extinction. C’est l’axolotl, un remarquable petit amphibien vivant à l’état naturel dans les grottes mexicaines où il passe sa vie dans l’obscurité, les pattes dans l’eau.
C’est une espèce bien connue des scientifiques qui étudient cette capacité inouïe pour les humains à reconstituer des organes ou des membres. Mais aujourd’hui, l’espèce est en train de disparaître au Mexique. C’est pourquoi les chercheurs de l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM) ont lancé le programme « Adoptaxolotl » qui prend la forme d’un crowdfunding dont les fonds permettront de mettre en place des actions pour sauver l’espèce.
Si vous voulez en savoir plus sur cet animal fantasmagorique, vous pouvez lire l’article de Curieux.
2- Des manchots qui font 10 000 siestes par jour
Les parents connaissent bien le sommeil fragmenté. Impossible de faire une nuit complète quand bébé pleure toutes les heures pour un biberon, une couche à changer ou tout autre chose. Un sommeil perturbé qui épuise les parents du monde entier.
Les manchots à jugulaire, eux, se sont adaptés à cette fragmentation du sommeil. Ils excellent en la matière puisqu’ils font des micro-sommeils de quatre secondes. Oui, quatre secondes, soit 10 000 micro-sommeils tous les jours. On savait les espèces de manchots prompts à surveiller leur progéniture avec la plus attention possible quand l’un des deux parents part à la recherche de nourriture.
On ne connaissait pas encore cette faculté à ne dormir qu’une poignée de secondes pour veiller comme il se doit sur l’être le plus cher à leur yeux. Il faut dire que les dangers viennent de partout sur les glace du pôle Sud où ils se retrouvent en colonies de milliers de couples. Une aubaine pour les prédateurs notamment les labbes antarctiques ou les autres manchots de la colonie.
C’est le neuroscientifique Paul-Antoine Libourel du Centre de recherche en neurosciences de Lyon (CNRS) qui a dévoilé ce type de sommeil. Avec cette fragmentation, les manchots à jugulaire parviennent à dormir 11 heures par jour (le rêve !). Paul-Antoine Libourel a enregistré le sommeil d’une quinzaine de manchots d’une colonie située sur l’île du Roi George en Antarctique. L’étude a été publiée avec d’autres chercheurs dans la revue scientifique Science. Le journal précise dans la présentation de l’étude que les chercheurs présentent un « schéma inhabituel de courts épisodes de sommeil fréquents chez les manchots à jugulaire sauvage, ce qui remet en question non seulement la compréhension actuelle de la façon dont l’architecture du sommeil est régulée, mais aussi la mesure dans laquelle elle peut être modifiée avant que les avantages du sommeil ne soient perdus. »
Alors que les micro-sommeils sont décriés pour les humains, le CNRS explique dans un communiqué que « cette étude ouvre également de nouvelles perspectives sur notre propre sommeil en montrant que certaines espèces semblent bénéficier des avantages du sommeil malgré une fragmentation extrême. »
Alexandre Marsat