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1- Une pizza découverte à Pompéi
Le site archéologique de Pompéi n’en finit pas de nous surprendre tant il recèle encore de belles surprises.
Après le thermopolia, un restaurant rapide type street food découvert en 2021 avec comptoir disposant de trous creusés à même la table, c’est au tour d’une pizza de faire son apparition.
Non pas une pizza calcinée sous les cendres du Vésuve mais une mosaïque qui, pour les archéologues italiens, est clairement la représentation d’une pizza. Il est vrai que la mosaïque (voir ci-dessous) montre un plat assez proche de la pizza avec sa pâte gonflée et une multitude d’aliments dessus. C’est une sorte de nature morte, où la pizza disposée sur un plateau est accompagnée d’une coupe de vin et de fruits. Les esprits les plus ironiques pourraient même y distinguer de l’ananas. Eh non, les romains n’ont pas inventé la pizza à l’ananas, il s’agit ici d’arbousiers jaunes.
Gabriel Zuchtriegel, directeur du parc archéologique de Pompéi précise dans un communiqué de presse : « Je pense au contraste entre un repas frugal et simple, qui renvoie à une sphère entre le bucolique et le sacré, d’une part, et le luxe des plateaux d’argent et le raffinement des représentations artistiques et littéraires d’autre part. Comment ne pas penser, à cet égard, à la pizza, qui est également née comme un plat « pauvre » dans le sud de l’Italie, qui a maintenant conquis le monde et qui est également servie dans des restaurants étoilés. »
A vous de voir si cette pâte se rapproche ou non de la pizza comme on l’a connaît aujourd’hui en observant cette mosaïque ci-dessous.
2- Découverte de la molécule de la plus recherchée de l’Univers
Le cation méthyl (CH3+). Derrière ce nom inconnu du grand public, se cache la molécule la plus recherchée par les astrophysiciens du monde entier. Sa découverte aux confins de l’Univers est donc une très grande nouvelle pour le monde scientifique. C’est l’œuvre du télescope James Webb qui, décidément, tient toutes ses promesses après avoir été déployé il y a un an et demi au point de Lagrange L2 à 1,5 million de kilomètres de la Terre.
Le cation méthyl est une molécule organique très justement définit par Sciences et Avenir comme la « pierre angulaire de la chimie interstellaire (qui) a en effet la faculté de se lier avec un grand nombre de molécules organiques pour en former de plus complexes ».
Cette découverte attendue depuis les années 1970 a fait l’objet d’une publication dans la revue scientifique Nature fin juin. Le premier auteur de l’étude est l’astrophysicien français Olivier Berné de l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (CNRS, CNES, Université de Toulouse).
Dans un communiqué, le CNRS se réjouit : « Cette découverte est importante car elle pourrait avoir des implications fortes dans la chimie des systèmes planétaires en formation, y compris celle du système solaire, il y a plus de 4 milliards d’années. »
Alexandre Marsat