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1- Un immense puits de carbone découvert dans le Pacifique
Au tout début de la période des températures intenses, c’est une actu qui ne passe pas inaperçue.
Une équipe internationale de chercheurs a découvert dans le Pacifique un important puits de carbone. C’est le résultat des recherches du projet Tonga rassemblant pas moins de 90 scientifiques notamment français de 14 laboratoires de la métropole et de la Nouvelle-Calédonie et de 6 universités internationales (États-Unis, Australie, Émirats Arabes Unis, Allemagne, Grande-Bretagne et Israël).
Ce projet Tonga étudie l’arc volcanique du même nom situé dans le Pacifique Sud. Cette zone est considérée comme un désert marin par les scientifiques. Un « désert » car, comme l’explique Ouest France, « jusqu’ici, ils considéraient les océans des zones tropicales, comme le Pacifique de déserts océaniques, moins efficaces pour capter le CO₂ que les océans situés dans les parties plus tempérées et polaires du globe. »
Mais le projet Tonga a découvert une vaste superficie de de 400 000 kilomètres (pour rappel, la France métropolitaine fait 550 000 km2) où la vie sous-marine est très riche. Ici, les microalgues et autres planctons pullulent. Une véritable forêt marine ! Or, ces organismes sont connus pour être des absorbeurs importants du CO₂.
Ces organismes apprécient les lieux car les volcans sous-marins viennent fertiliser la zone grâce au fer qu’ils rejettent.
Le CNRS se réjouit dans un communiqué de presse : « Une partie du fer émis dans ces fluides atteint la couche éclairée de l’océan, celle où se fait la photosynthèse c’est-à-dire la fixation du CO₂ par les microalgues du plancton. Cela stimule fortement l’activité biologique dans cette zone, notamment celle des diazotrophes, créant ainsi une vaste efflorescence d’environ 400 000 km2, véritable oasis de vie au milieu du désert marin du Pacifique Sud, et une séquestration accrue de CO₂ vers l’océan profond. »
Un immense puits de carbone très utile pour la planète. L’équipe internationale dirigée par Sophie Bonnet, directrice de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) a publié les résultats de son étude dans la revue scientifique Science.
Cette efflorescence permise par la fertilisation de volcans sous-marins peu profonds (500 mètres) permet de réétudier la capacité d’absorption du CO₂ par les zones marines tropicales. D’aucuns pourraient croire qu’une fertilisation par l’homme pourrait développer d’autres puits de carbone là où il n’était possible d’en avoir. Mais la meilleure façon de voir le CO2 diminuer à l’échelle de la planète, c’est d’en émettre le moins possible…
2- Deux têtes romaines découvertes en Angleterre
La plupart d’entre nous s’apprête à faire des châteaux de sable sur la plage et à y creuser des trous. D’autres ont décidé de creuser pour aider les archéologues anglais à réaliser des fouilles tout près du célèbre mur d’Hadrien. C’est ainsi qu’une amatrice d’archéologie a découvert sous le terrain d’un cricket, à Carlisle (nord de l’Angleterre) deux sculptures monumentales en pierre représentant des têtes. Datées de l’époque romaine du IIe ou IIIe siècle, elles devaient orner les thermes romains de Luguvalium. Une cité romaine où se situait l’un des forts les plus importants du mur d’Hadrien.
Alexandre Marsat