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1- Une protéine permettrait un diagnostic précoce de Parkinson
La maladie de Parkinson est, avec la maladie d’Alzheimer, la maladie neurodégénérative la plus fréquente. Alors quand une nouvelle découverte permet, même au conditionnel, de mieux traiter ou diagnostiquer plus tôt cette maladie, c’est une très bonne nouvelle. On l’appelle neurodégénérative car elle s’attaque au cerveau. Actuellement, ce n’est pas moins de 8,5 millions de personnes qui en sont victimes à travers le monde selon l’OMS. Et Santé publique France rappelle que « la maladie de Parkinson est [la maladie neurodégénérative] dont le nombre de cas a le plus augmenté entre 1990 et 2015 : il a plus que doublé. Une augmentation expliquée en grande partie par le vieillissement de la population et l’augmentation du nombre de personnes âgées. »
Les malades souffrent de symptômes très divers dont la raideur des muscles (parfois très douloureux), la lenteur des mouvements et pour la partie la plus visible les tremblements. Ils surviennent quand les neurones à dopamine (dits dopaminergiques) indispensables à la motricité sont détruits à plus de 50%. Mais le diagnostic de la maladie, surtout à ses prémisses est difficile et se fait par observation de ces symptômes. Or, comme la majorité des maladies, plus elle est diagnostiquée précocement, plus les traitements seront efficaces.
C’est la voie d’un diagnostic précoce qu’ouvre cette étude publiée dans Lancet neurology en ce mois d’avril 2023. Les scientifiques ont mis en évidence que la protéine alpha-synucléine présente dans le liquide céphalo-rachidien permet de détecter la maladie de Parkinson.
En réalisant une analyse sur une cohorte de 1123 personnes (dont 545 malades de Parkinson, 163 témoins sains, 54 sans preuve de déficit dopaminergique, 51 participants prodromiques et 310 porteurs non manifestes), les scientifiques indiquent que la protéine alpha-synucléine permet un diagnostic biochimique de la maladie de Parkinson.
Les auteurs de l’étude précisent : « Ces résultats suggèrent un rôle crucial pour l’α-synucléine SAA dans le développement thérapeutique, à la fois pour identifier des sous-groupes pathologiquement définis de personnes atteintes de la maladie de Parkinson et pour établir des cohortes à risque définies par des biomarqueurs. »
Pour plus d’informations sur la maladie de Parkinson, vous pouvez lire le guide édité par l’association France Parkinson « Je découvre Parkinson ».
2- Deux nouvelles lunes en orbite de la Terre
Voici une actu qui a de quoi surprendre. Notre planète Terre a « une deuxième lune » en orbite. Et ce à 25 fois la distance de notre Lune bien visible à l’œil nu, soit environ 10 millions de kilomètres. Mais n’imaginez pas que les agences spatiales vont se lancer dans de grandes conquêtes pour poser un pied sur ce satellite de la Terre. Il ne fait que 20 mètres de diamètre.
Nommé 2023 FW13, celui qui est définit comme « quasi-lune » par les médias est en fait un astéroïde. On pourrait dire plutôt un « quasi-satellite » car s’il suit la Terre depuis 2000 ans, il n’est pas en orbite de la Terre. Jérémie Vaubaillon, astronome adjoint à l’Observatoire de Paris précise d’ailleurs au Figaro : «Si l’on regarde depuis la Terre, on a effectivement l’impression qu’il nous tourne autour, mais ça n’est pas la gravitation terrestre qui définit son orbite.»
Cet astéroïde devrait encore nous suivre pendant quelques siècles.
Alexandre Marsat