Vue générale de la fouille du boulevard Port-Royal à Paris, en 2023. Les sépultures d’une grande nécropole, implantée au sud de Lutèce au IIe siècle de notre ère, ont été mises au jour. Photo Camille Colonna, Inrap

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1- Sous le RER B, une nécropole gallo-romaine

« Sous les pavés, la plage » selon le slogan de 1968 mais aujourd’hui, sous les pavés parisiens, on trouve une nécropole de l’époque où Paris s’appelait Lutèce soit la période gallo-romaine de la capitale.

C’est cette incroyable découverte que peuvent observer avec étonnement les passants parisiens car la fouille archéologique se déroule en plein cœur de Paris entre la Gare Montparnasse, le Jardin du Luxembourg et l’hôpital Cochin. Le tout au milieu de sonnettes de vélo et des klaxons de voitures.  C’est en effet dans le cadre des travaux du RER B à Port Royal pour créer une nouvelle sortie à cette gare très empruntée qu’une fouille archéologique préventive a été prescrite.

Trouver à cet endroit une nécropole gallo-romaine est une très belle surprise pour les archéologues car le lieu s’est fortement urbanisé à différentes périodes. Camille Colonna, responsable des fouilles explique à Geo.fr : « Il est surtout miraculeux que cet îlot ait été préservé. Aucune construction moderne ou occupation ultérieure, comme au Moyen Âge par exemple, n’ont altéré les lieux, qui sont probablement restés des jardins ou des champs durant des années. »

C’est ainsi qu’une cinquantaine de sépultures gallo-romaine datées majoritairement du IIe siècle de notre ère a pu être découverte sur cette parcelle fouillée de 200 mètres carrés. Une petite moitié d’entre elles est accompagnée d’objets dont des céramiques ou des récipients en verre.

Plus rarement des pièces de monnaies ont été récupérées dans la bouche des squelettes. Une pratique de l’Antiquité pour permettre le passage des enfers. D’ailleurs lors du sondage, un corps a été découvert avec cette pièce ce qui a permis la datation de la nécropole.

Une nécropole qui selon les archéologues pourrait faire partie de la grande nécropole de Lutèce dite « nécropole Saint-Jacques » s’étendant sur 4 hectares sur cette partie sud de la ville. A l’époque gallo-romaine, les nécropoles prenaient alors place à la lisière de la cité.

Cette découverte permettra de mieux comprendre le mode de vie des Parisii. En attendant vous pouvez encore observer le chantier de fouille jusqu’au 28 avril.

2- Les excréments de poisson-corail sauveraient les récifs coralliens

Le poisson-corail était jusqu’alors un ennemi du corail. Ces poissons se nourrissent de corail précipitant encore un peu plus la disparition des récifs coralliens. Mais une nouvelle étude scientifique indique que ces poissons pourraient avoir une action bénéfique sur le corail.

Si ces corallivores (comme le poisson-papillon, le poisson-globe ou le poisson-perroquet) dévorent le corail, ils défèquent aussi dans les environs. Or, comme l’expliquent les chercheurs des universités de Houston et de Boston dans la revue Frontiers in Marine Science : « le microbiote présent dans les excréments de poisson n’est pas toujours préjudiciable à la santé des coraux. En fait, les matières fécales des corallivores pourraient même favoriser la santé des coraux grâce à l’apport de probiotiques (des micro-organismes vivants, généralement homologues qui peuvent bénéficier à l’animal receveur) sur certains récifs dominés par les coraux. »

A contrario, les poissons herbivores, dont on pensait que le « nettoyage » des coraux était bénéfique, seraient finalement néfastes car leurs excréments apportent des bactéries destructrices des récifs.

Alexandre Marsat

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