Si vous avez raté les infos scientifiques les plus marquantes ou étonnantes, Curieux.live vous offre une séance de rattrapage

1- Une découverte qui relance la question de l’origine de la langue basque

« Sorioneku ». Pour tous les amateurs de langue basque, cela sonne assurément basque. Proche du mot basque actuel zorioneko qui signifie « chance ». Et il en a fallu de la chance aux chercheurs qui ont découvert ce mot sur une main en bronze datant du Ier siècle avant J.-C. récupérée lors de fouilles d’un village oublié à une dizaine de kilomètres de Pampelune.

Cette découverte est un incroyable tournant pour l’étude de l’histoire de cette langue. L’origine du basque, qui est antérieur aux langues indo-européennes, est indéterminée laissant d’ailleurs de nombreuses légendes circuler quant à son origine. Ce que l’on savait jusqu’à ce mois de novembre 2022, c’est que la langue basque est apparue sous sa forme écrite sous l’ère romaine alors qu’elle était jusque-là uniquement parlée.
Il aurait fallu attendre l’arrivée de l’alphabet latin avec celle des Romains dans la région pour que le basque passe par l’écrit !

Patatras, ce premier mot écrit en basque sur la main en bronze qui comporte 4 lignes vient renverser nos connaissances en l’espèce.

Joaquín Gorrochategui, professeur de philologie indo-européenne à la Universidad del País Vasco témoigne sur le site de la société Aranzadi qui réalise les fouilles archéologiques dans le village : « Cette pièce bouleverse nos connaissances sur les Vascons [ancêtres des Basques] et l’écriture. Nous étions presque convaincus que les Vascons étaient analphabètes durant l’Antiquité et qu’ils n’utilisaient pas l’écriture, sauf pour frapper des pièces de monnaie ».

Celle qui s’appelle maintenant « la main d’Irulegui » rentrera dans l’histoire de la langue basque.

2- Découverte de deux arachnides âgés de 400 millions d’années

A l’heure où les tégénaires, ces grosses araignées (inoffensives) poilues, entrent dans votre habitation, c’est une information qui va faire trembler de peur les arachnophobes. Pourtant, c’est une très bonne nouvelle pour la biologie. Des scientifiques ont mis la main deux espèces d’arachnides qui habitaient alors le Luxembourg et l’Allemagne il n’y a pas moins de 400 millions d’années. Soit 150 millions d’années avant l’arrivée des dinosaures !
Les paléontologues qui ont réalisé cette découverte ont publié les résultats de leur étude dans la revue scientifique Neues Jahrbuch für Geologie und Paläontologie – Abhandlungen.

Très lointains ancêtres de la grande famille des arachnides, ces deux fossiles permettront de mieux connaître l’évolution des espèces et l’écosystème de cette période nommée Dévonien.

Et si les arachnophobes sont parvenus à la fin de cette actu, voici un article de Curieux à lire ou à relire : « Sales, toiles et poils…. 3 idées fausses sur les araignées »

3- Vingt statues qui écrivent l’histoire des Étrusques et des Romains

Découverte « historique », « exceptionnelle », « majeure », « extraordinaire », etc. Les superlatifs ne manquent pas à la presse qui a relayé cette découverte sans nulle autre pareille d’une vingtaine de statues  en bronze vielles de 2000 ans sur le site de fouille d’un sanctuaire en Toscane.  Représentant des divinités étrusques et romaines, elles sont en excellent état de conservation grâce aux boues chaudes des anciens thermes de San Casciano dei Bagni dans les environs de Sienne.

Dans le communiqué de presse du Ministère italien de la Culture, le directeur général des musées d’Etat, Massimo Osanna, est enthousiaste : « C’est la découverte la plus importante depuis les bronzes de Riace et certainement l’une des découvertes de bronze les plus importantes de l’histoire de la Méditerranée antique ».
L’étude de ces statues devrait permettre de mieux comprendre le passage entre la culture étrusque et la culture romaine.
Les photos de cette découverte sont à admirer ici.

Alexandre Marsat

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