C’est le genre de question qui peut vous animer la fin d’un repas de famille. Entre l’oncle Gérard, aficionado depuis trente ans de l’essence, « sans particules fines », et le beau-frère adepte du diesel, « plus efficace », donc « qui pollue moins », le débat est interminable.
Il faut dire que l’encouragement fiscal au diesel puis le scandale du « dieselgate » ont semé le trouble. Pas sûr que la poire et la prune viennent départager les débatteurs. Et pourtant, à s’y pencher de plus près, la donne devient claire. Avant tout, tenter de démontrer que l’un ou l’autre peuvent être propres relève du fantasme, même si des efforts ont été réalisés.
Les deux émettent du CO2, responsable de l’effet de serre. Mais, surtout, là où la ba- taille fait rage, c’est sur l’émission des particules fines dans l’atmosphère. Les moteurs Diesel vont produire beaucoup de particules fines dont les très néfastes dioxydes d’azote, que l’on ingurgite en respirant. Et c’est là le principal argument des pro-essence : « Les moteurs à essence ne rejettent pas de particules fines. » Première erreur à signaler à l’oncle Gérard. En réalité, cet aspect a changé avec le développement de nouvelles technologies. Poussés à la fabrication de moteurs moins gourmands en essence, les constructeurs ont opté pour des moteurs plus efficaces. Choisissant alors de copier les motorisations Diesel : une injection directe et turbo. L’alimentation produit à son tour des particules fines.
Bref, si, d’un côté, les moteurs Diesel ont fait beaucoup d’efforts, l’essence n’a pas pris le même chemin. Mais le taux d’émission de CO2 et de particules fines va dépendre de la motorisation récente ou ancienne, de l’équipement et du respect des nouvelles normes (très évolutives…).
Fin des moteurs à combustion
Match nul. Et entre émission de CO2 et rejet de particules fines, l’avenir des moteurs à combustion est sombre. Après avoir voulu imposer des véhicules plus récents et moins émetteurs de CO2 dans leurs rues, les grandes villes pensent petit à petit à interdire ce type de moteurs à combustion.
Et en 2040, en France, cette question ne sera même plus d’actualité, avec la fin de la vente des voitures Diesel et essence. En attendant, après une chute importante du diesel, les deux se répartissent à parts égales : 95 % des ventes et donc de la pollution. Et voilà le petit-cousin Marc, qui relance le débat en expliquant que le vélo pollue encore moins…