Le film Animal de Cyril Dion connaît un bon démarrage après le succès planétaire de Demain, son film précédent. Mais comment passer à l’action, une fois sorti des salles obscures ? Voici 3 pistes

1- S’interroger sur notre relation au Vivant

« Se reconnecter avec le Vivant » est devenu une exigence, relayée notamment par les scientifiques du Muséum d’histoire naturelle à travers leurs derniers Manifestes*, à lire et méditer.

Bruno David, actuel président de cette institution, est même allé plus loin en déclarant, cet été dans la revue Le 1** : « Oui, nous appartenons au Vivant, mais nous avons une responsabilité envers lui ». De son côté, le réalisateur Cyril Dion martèle : « Il faut qu’on se réveille, que l’on se pose les bonnes questions, et que l’on remette la protection du Vivant au cœur de nos priorités ». La bonne nouvelle ? Les solutions à mettre en œuvre sont connues…

2- Découvrir des solutions inspirantes

À l’instar de Demain, son précédent opus, le film Animal de Cyril Dion « est un film basé sur les solutions qui  existent déjà » comme l’éco-culture, incarnée par Charles et Perrine Hervé-Gruyer, co-fondateurs de la Ferme du Bec Hellouin dont la réussite a démontré la viabilité du maraîchage sur une petite surface.

Faire cohabiter ovins et carnivores ? C’est possible, assure l’éthologue Jean-Marc Landry qui travaille sur les interactions loups-chiens-troupeaux. A condition d’arrêter de diaboliser les premiers et d’apprendre à  « mieux les connaitre, pour mieux protéger » les seconds.

Enfin, il est possible d’enrayer la disparition d’une espèce ! Les efforts de la biologiste Lotus Vermeer, et de son équipe, ont ainsi permis la restauration d’une population de renard endémique sur l’île californienne de San Nicolas ! Car il est (encore) possible de réparer, sauvegarder, régénérer…

3- Transformer la colère en action

Alors agissons, ici et maintenant, en adoptant les bons gestes préconisés par l’Office Français de la Biodiversité (OFB) ou en rejoignant l’une des structures regroupée au sein du réseau J’agis pour la natureAgissons à notre niveau, même si certains engagements semblent ne jamais avoir de fin, tel le nettoyage des plages de Mumbaï par l’activiste Afroz Shah et ses bénévoles mis en avant dans le film Animal. Car, dixit Cyril Dion « la responsabilité est plus intéressante que la culpabilité ». L’une des qualités de son film, et non la moindre, est bien de nous faire passer (en même temps que ses deux jeunes acteurs Bella et Vipulan) de la colère à l’espoir, de la culpabilité à la prise de conscience, puis à la prise de responsabilité. Et ça, ça fait du bien…

Alexandrine Civard-Racinais

 

*Humains et autres animaux, RELIEFS/MNHN, 2019 ; Face aux limites, RELIEFS/MNHN, 2020.

** in Le monde sauvage et nous. 1. Détruire. Le 1, n°358.

Un manuel pratique et des pistes d’action

Si vous vous demandez « Concrètement je fais quoi? », précipitez-vous sur le dernier ouvrage de Catherine Levesque, illustré avec humour par RED ! Son crédo : « offrir des pistes pour des actions individuelles ou à petite échelle, locales, quotidiennes, que ce soit dans notre manière de nous déplacer, de consommer, de nous alimenter, de jardiner, de « re »considérer la nature« . Aménager son balcon ou son jardin pour accueillir les insectes, encourager un autre modèle agricole,  lutter contre la déforestation made in France… autant de leviers d’action à la portée de chacun d’entre nous. Prêts ? Agissez ! Sauvons la biodiversité, Delachaux et Niestlé, 2021.

 

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