Si vous avez raté les infos scientifiques les plus marquantes ou étonnantes, Curieux.live vous offre une séance de rattrapage
1- Sous le sable, des pas de Néandertaliens de 80.000 ans
Sous les pavés, la plage. Et sous le sable ? C’est un reportage dans le Cotentin publié dans le Monde qui nous fait voyager 80.000 ans en arrière et sous le sable. Plus exactement sous la plage du Pou au Rozel bordant la Manche. Ici pas moins de 200 nouveaux pas d’hommes ont été découverts cet été portant le total à 2.200 empreintes de pieds et 35 mains datant du paléolithique !
Le site préhistorique est exceptionnel pour les archéologues. Comme l’explique Francis Gouge dans son article : « Avant cette découverte, on n’avait recensé pour tout le paléolithique moyen (de − 300 000 à − 40 000) que neuf empreintes de pieds réparties sur trois sites : Vartop (Roumanie), Theopetra (Grèce) et Biache-Saint-Vaast (Pas-de-Calais). »
C’est une quinzaine de Néandertaliens, enfants, femmes et hommes qui ont traversé ce site du Rozel il y a 80.000 ans avant d’être découvert en 2012. Comment ces empreintes, et en tel nombre, ont-elles pu être découvertes ? C’est L’Inrap qui répond : « une nappe de boue est piétinée par un petit groupe de Néandertaliens puis miraculeusement conservée par un apport de sable ».
Alors chaque été, les archéologues s’activent pour fouiller le site menacé par l’érosion alors qu’il pourrait révéler d’autres découvertes.
L’article et les photos sont à découvrir sur le site du Monde.
L’étude de ces empreintes a donné lieu à une publication scientifique en 2019 dans la revue PNAS.
2- Stimulation cérébrale profonde et Parkinson pour « Ma thèse en 180 secondes »
« Implémentation d’un protocole de stimulation cérébrale profonde adaptatif ciblant les troubles de la marche dans la maladie de Parkinson ». Pfff, reprenez votre respiration. Il en aura fallu du souffle à Yohann Thenaisie, thésard de l’Université de Lausanne, pour présenter sa thèse dans le désormais célèbre format de médiation scientifique « Ma Thèse en 180 secondes ». Trois minutes d’une brillante présentation qui aura permis à l’étudiant de remporter la finale internationale du concours francophone.
Comme il le rappelle dans sa prestation, 10 millions de personnes souffrent de la maladie de Parkinson à travers le monde et 2% d’entre nous devrait la développer après l’âge de 65 ans.
Il explique l’importance de la production de dopamine pour cette maladie et comment la stimulation cérébrale profonde peut aider les malades.
Le candidat représentant la France venait de l’Université de Poitiers. Paul Dequidt a parlé d’intelligence artificielle et « discrimination binaire du grade du gliome ».
3- Un drone flottant au cœur des ouragans
Attention secousses assurées. Tous les amateurs de phénomènes météorologiques extrêmes en rêvaient, c’est un drone flottant qui l’a réalisé. La NOAA, Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique, a mis au point un drone baptisé D1045 avec la société Saildrone pour enregistrer des images au cœur des ouragans. Comme le rapporte Geo.fr, « sur ces images, on découvre un ciel gris et d’impressionnantes rafales de vent atteignant 190 km/h. L’océan déchaîné est agité par des vagues de 15 mètres de haut. » L’objectif scientifique d’un tel drone est de mieux comprendre le fonctionnement d’un ouragan pour prévoir son intensification.
Alexandre Marsat