Si vous avez raté les infos scientifiques les plus marquantes ou étonnantes, Curieux.live vous offre une séance de rattrapage
1- Un papillon fait 14.000 kilomètres avec des vols de 40 heures sans escale
La Belle-Dame. Derrière ce nom de princesse se cache un papillon diurne d’une incroyable résistance à l’effort. Appelé aussi Vanesse des chardons, ou Vanesse de L’Artichaut, ou plus poétique la Nymphe des Chardons, c’est une espèce que l’on observe facilement tant elle est répandue en Europe. De taille moyenne, ce lépidoptère est de couleur orange à rose saumon avec des taches noires et blanche sur ses ailes d’une taille moyenne de 3 centimètres. Mais elles sont profilées pour le vol long.
C’est d’ailleurs le plus grand migrateur parmi les papillons. Ces papillons présents sous nos latitudes hivernent en Afrique avant d’entreprendre leur migration pour être présents en France à partir d’avril et jusqu’à l’automne. Pour cette migration, ils sont capables de réaliser des pointes à 30 km/heure bien plus que la plupart des cyclistes du dimanche. Et même de parcourir jusqu’à 500 kilomètres par jour. Les coureurs du Tour n’ont qu’à bien se tenir…
Battant déjà de nombreux records, une étude de l’Université de Reading (à l’ouest de Londres), publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences, précise même qu’il « s’agirait même de la plus longue migration connue pour un insecte, pouvant atteindre jusqu’à 14 000 kilomètres aller et retour entre l’Afrique de l’Ouest et la Scandinavie à la force des battements d’ailes du papillon », comme l’explique Geo.fr qui a repéré l’étude.
Mieux, les Nymphes des chardons sont capables de voler 40 heures sans s’arrêter notamment quand elles traversent le Sahara et ses difficiles conditions. Le tout grâce à la graisse accumulée pendant la métamorphose.
Un communiqué de l’Université de Reading explique : « L’équipe a calculé que les papillons doivent voler sans arrêt pendant la journée et se reposer pendant la nuit pour traverser le Sahara, en faisant des arrêts pour se nourrir de nectar. (…) Ils ont conclu que les papillons devaient voler jusqu’à 1 à 3 km au-dessus du niveau de la mer pour profiter de vents arrière favorables, car leur vitesse de vol autonome maximale d’environ 6 mètres par seconde rendrait une traversée du Sahara extrêmement difficile. »
Alors quand ces papillons butineront vos fleurs dans votre jardin, vous ne regarderez plus cette Belle-Dame marathonienne de la même manière…
2- Premières naissances des petits diables de Tasmanie 3000 ans après leur disparition en Australie
Marsupial endémique d’Australie et de Tasmanie, le diable de Tasmanie avait disparu d’Australie chassé par les dingos. Seuls 25.000 animaux survivaient sur l’île voisine de Tasmanie. Une espèce en danger car elle a vu 90% de sa population disparaître en 25 ans à cause d’un cancer contagieux. Ce dernier créé des tumeurs faciales pouvant empêcher les diables de manger quand la tumeur se propage à la bouche.
Pour voir l’espèce revenir en Australie, l’association Aussie Ark avait relâché une vingtaine de diables de Tasmanie dans le parc national de Barrington Tops à l’automne dernier.
Opération réussie car 7 bébés sont nés au printemps. Ils retrouvent ainsi leur territoire originel et leurs nombreux cousins marsupiaux de l’île continent.
Alexandre Marsat
Voir cette publication sur Instagram