Portrait of upset woman crying in close up on black background. Depressed female with fear from profile. Unhappy blonde girl with blank look in detail.

Certes, l’hiver n’est pas la saison la plus joyeuse, mais de là à pleurer toutes les larmes de son corps… C’est vrai que, chez la plupart des gens, un vent sec et froid a tendance à faire plus ou moins pleurer les yeux

Pour comprendre ce mécanisme, il faut savoir qu’il existe trois types de larmes qui ont chacune leur rôle et leur composition particulière. Passons sur les « larmes émotionnelles » qui différencient l’homme de la bête. Et de la femme aussi : outre les clichés, les femmes pleurent davantage que les hommes pour des raisons physiques. Leurs conduits lacrymaux sont plus étroits et il y a donc besoin de moins de liquide pour acheminer les larmes jusqu’aux yeux. Pas question de sensibilité, juste de quantité d’eau nécessaire.

Mais revenons au vent. Un deuxième type de larmes : les larmes basales. Ce sont elles qui entretiennent l’œil, qui doit être en permanence humidifié. Car, comme la cornée n’est pas vascularisée – sinon, on n’y verrait rien –, elle est nourrie et entretenue par ce liquide qui assure son oxygénation et sa lubrification.

Il est composé de trois couches : la première assure l’adhérence et la répartition des deux autres ; la deuxième, la couche aqueuse, nettoie et oxygène l’œil ; et la troisième, en surface, est plus grasse et empêche ainsi l’évaporation des deux autres. Ces trois couches sont renouvelées par le clignement des paupières toutes les dix secondes en moyenne. Moins souvent  quand le temps est humide – elles s’évaporent moins – et plus souvent par temps chaud. Et, quand il y a du vent, il assèche tellement la cornée en faisant évaporer les larmes basales qu’il faut enclencher un autre type de larmes pour compenser : les larmes réflexes. Ce sont celles qui agissent lorsque l’œil est agressé par un corps étranger. Et aussi quand il est trop sec.

Comme les autres, elles sont constituées d’eau, mais en plus grande quantité, ainsi que d’ions qui assurent la salinité (78 g par litre) et de deux autres substances (les lysozymes et la lactotransferrine) qui sont produites spécifiquement par les glandes lacrymales.

Les larmes réflexes, c’est un peu le service d’urgence de l’œil. Mais leur production est donc trop importante pour rester sur la cornée comme les larmes basales, et l’œil coule. Pas de quoi en faire un drame.

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