En mars 2020, un loulou de Poméranie testé positif au SARS-CoV-2 était placé en quarantaine sur l’île de Hong-Kong. Depuis, plusieurs dizaines de cas de chiens et chats infectés ont été recensés dans le monde, dont deux en France. Que savons nous vraiment des risques encourus par nos compagnons ?
Chats et chiens sont réceptifs au SARS-CoV-2. Les chiens ont cependant une sensibilité au virus qui semble moindre que celle des chats. Ils peuvent donc être contaminés et développer des signes cliniques de la maladie liée au virus. Mais « les cas de contamination et/ou d’infection des animaux domestiques restent sporadiques et isolés au regard de la circulation du virus chez l’être humain », relativisent les experts de l’Anses.
Chats et chiens peuvent être contaminés par l’homme
Pour Sophie Le Poder, professeure de virologie à l’École nationale vétérinaire d’Alfort (Enva) et co-auteure de l’étude ayant permis la détection du premier chat porteur du SRAS-CoV-2 en France, la transmission de l’homme au chat « reste un cas rare ». L’Enva indiquait dans un communiqué daté du 2 mai 2020 : « À ce stade des connaissances scientifiques, il semble que les chats ne sont pas aisément infectés par le virus SRAS-CoV-2 même en contact avec des propriétaires infectés ».
Protégeons nos animaux de compagnie
Néanmoins, la plupart des chiens et des chats concernés ayant probablement été contaminés par leurs propriétaires malades, toute personne testée positive « devrait être séparé de son animal de compagnie pendant la période où il peut être excréteur », estime le Pr Brugère-Picoux. Membre de l’Académie vétérinaire de France, cette experte recommande aussi d’« instaurer une quarantaine permettant de limiter tout contact rapproché de l’animal avec les autres membres de la famille (animal dans la chambre, par exemple). »
Les animaux domestiques ne sont pas des agents épidémiques
Interrogée sur la transmission potentielle de la maladie Covid-19 par l’intermédiaire d’animaux domestiques, l’Anses souligne qu’à la lumière des connaissances scientifiques disponibles, il n’existe aucune preuve que ces derniers jouent un rôle épidémiologique dans la propagation du virus SARS-CoV-2. A ce jour, aucun cas de transmission de la Covid-19 d’un animal de compagnie à l’être humain n’a d’ailleurs été confirmé.
Bien que le SARS-Cov2 ait probablement une origine animale via une espèce de chauve-souris, sa principale voie de transmission s’effectue désormais d’homme à homme. Et les animaux domestiques ont plus à craindre de leurs compagnons humains que le contraire !
Alexandrine Civard-Racinais
Furets et hamsters : les « gestes barrières » doivent être appliqués
Furets et hamsters font partie des espèces réceptives et sensibles au SARS-CoV-2, avec une transmission inter-espèces avérée. Aussi faut-il veiller à :
- se laver les mains après avoir touché l’animal ou avoir changé sa litière,
- éviter les contacts étroits au niveau du visage,
- porter un masque lors des soins et câlins.