hirondelle

On aime bien les hirondelles, mais on ne connaît généralement que leur propension à ne pas faire le printemps, assortie d’une certaine incapacité à se poser à terre

Si la première qualité est inscrite dans les pages roses de l’ancien Larousse et ne se discute pas, la deuxième ressortit à la légende : même si elles n’apprécient pas particulièrement le plancher des vaches, elles peuvent très bien s’y arrêter pour une escale technique et repartir.

En matière de difficultés d’atterrissage, on la confond avec le martinet, auquel elle ressemble sans être de la même famille. Lui, par contre, c’est un drôle d’oiseau. De son nom latin Apus apus, ce qui signifie « sans pattes », il passe la majeure partie de son temps en l’air. Certains individus ont même pu voler plus de six mois sans se poser.

Pour autant, n’en déplaise aux latins qui squattent eux aussi les pages roses, il n’est pas sans pattes. Il en possède bien, mais tellement atrophiées qu’il évite au maximum de s’en servir. Pour autant, il reste capable de s’envoler, s’il n’est pas malade ou fatigué, lorsque les hasards de la vie l’ont amené à terre : il lui faut cependant un sol assez dégagé pour pouvoir agiter les ailes sans être gêné. De fait, il ne niche que dans des endroits d’où il peut se jeter directement vers le sol pour prendre de la vitesse.

D’ailleurs, le bougre est un fan de vitesse : il peut atteindre des pointes à 220 km/h en chasse, ce qui en fait l’oiseau le plus rapide d’Europe, et rentre au nid façon « dérapage au frein à main », à 70 km/h. La nuit, pour dormir, il repère les courants d’air ascendants et s’y engouffre en groupe pour monter jusqu’à plus de 1 500 mètres d’altitude et se laisser porter jusqu’au matin. Les ornithologues ne savent d’ailleurs pas s’il ne dort que d’une moitié de cerveau comme le dauphin ou s’il peut se passer de sommeil pendant plusieurs mois.

Au début du printemps

Autre caractéristique de cet oiseau un peu speed : il est le dernier à arriver d’Afrique pour passer l’été en Europe et le premier à repartir, souvent dès la mi-août. À cette date-là, beaucoup de ses petits ne savent pas encore voler. Qu’importe ! Il se moque de la Ddass comme des radars, et les petits apprennent seuls à voler et à chasser : sitôt en vol, ils partent eux aussi vers l’Afrique.

On confond le martinet avec l’hirondelle car il a lui aussi la queue longue et fourchue et ne vient dans la région qu’au printemps (l’hirondelle au début, lui à la fin). Mais le martinet est presque entièrement noir alors que l’hirondelle a le ventre blanc et n’atteint que les 100 km/h. Mais essentiellement en agglomération, parce qu’elle est un animal qui vit proche de l’homme.

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