Une gène néandertalien plus fragile, une maladie qui perturbe les nuits, les pauvres plus touchés… les recherches partent tous azimuts et analysent chaque aspect de la Covid-19
Allemagne : Néandertal plus fragile
Il existe un lien clair entre notre héritage génétique néandertalien et la probabilité de développer une forme grave de la Covid. D’après le Max Planck Institut à Leipzig, cette probabilité est environ trois fois plus importante lorsqu’on a un gène issu de Néandertal, ce qui en fait un facteur de risque au même titre que l’âge ou une maladie cardiaque ou respiratoire. Une étude a montré cet été qu’un groupe de gênes du chromosome 3 était lié à un risque accru de détresse respiratoire. Or, ce groupe de gènes est très proche de ceux dont certains Sapiens ont hérité suite aux croisements qui ont eu lieu entre – 60 000 et – 50 000 ans avec Néandertal.
Grande-Bretagne : les minorités en première ligne
Les Britanniques des minorités noires ont deux fois plus de probabilités de mourir de la Covid. Une étude de l’université de Manchester et commanditée par Sadiq Khan, maire de Londres estime que cette disparité est due à la fois aux inégalités socio-économiques mais aussi à une surreprésentation des minorités noires et asiatiques chez les professionnels du soin en général. L’étude montre aussi que les hommes payent un plus lourd tribu en terme de santé physique. Mais les femmes souffrent davantage psychiquement et économiquement.
Finlande : dans les rêves aussi
La crise sanitaire poursuit les gens dans leurs rêves. Elle influence également le rythme du sommeil souligne une étude finlandaise. Un quart des gens rapportent une plus grande fréquence des cauchemars et près d’un tiers se réveillent plus souvent la nuit. A l’opposé, plus de la moitié affirment dormir davantage. Mais même en dormant, ils sont poursuivis par des rêves liés aux restrictions en vigueur, comme la perte des papiers d’identité (indispensables pour sortir de chez soi pendant le confinement) ou des rêves d’accolades.
États-Unis : le cœur plus touché que prévu
La Covid-19 pourrait entraîner des problèmes cardiaques à longue échéance même pour ceux qui n’ont eu que des symptômes bénins, voire qui ont été asymptomatiques. Une première étude chinoise en faisait déjà état en mars dernier et elle est corroborée par une autre, américaine. Elle indique des possibilités de myocardite (inflammation du muscle cardiaque), de nécrose cellulaire et d’arythmies chez des patients guéris de la Covid. Elle fait état de cas suspects de mort soudaine chez de jeunes athlètes qui avaient été atteints par la maladie.
Jean-Luc Eluard