En partenariat avec « Sud-Ouest », Curieux vous donne rendez-vous chaque semaine avec une « Petite leçon de sciences ». Aujourd’hui, l’observation du ciel
1- Mille milliards d’étoiles ?
Avoir la tête dans les nuages est parfois plus utile que cela n’y paraît. Et cela peut donner lieu à des calculs que même les puissants ordinateurs ne parviennent pas à réaliser. Notre système solaire ne compte qu’une seule étoile. Eh oui, dans notre système… solaire, tout tourne autour de notre unique étoile : le Soleil.
Alors pourquoi en voit-on autant dans le ciel en levant les yeux ? Car on aperçoit toute la voie lactée et ses innombrables étoiles. Et là, la calculatrice explose. Aucun chiffre précis n’a pu être déterminé : les astronomes ont l’habitude d’avancer le chiffre de 200 milliards d’étoiles. Nous ne sommes plus à quelques milliards près. On se sent tout petits. Mais attention, la Voie lactée ne représente « que » notre galaxie. Or, l’Univers compte plusieurs centaines de milliards de galaxies dont la plupart sont méconnues. Vous suivez…
Le comptage s’emballe : on passe à 70.000 trillions. Un trillion étant un milliard de milliards : pff, le vertige la tête en l’air.
2- Pluton est-elle vraiment une planète ?
Patatras, les grands-parents qui feront les devoirs de vacances aux enfants vont se faire contredire par leurs progénitures. Nous énonçons que la Terre tourne autour du Soleil avec la même assurance que notre système solaire compte 9 planètes. Et non, c’est 8 ! Car Pluton n’est plus une planète.
Mais qu’a-t-elle commis de grave pour être déclassée ? Les nouvelles techniques d’observations ont permis de mieux observer Pluton, (trop) loin de la Terre. A la fin des années 70, on découvre que la masse de Pluton est bien plus faible que ses voisines. Puis en 2003, est découverte Eris dont la masse est plus importante que Pluton.
C’est le coup fatal. Pluton tombe de son piédestal en 2006 : l’Union astronomique internationale composée des astronomes et planétologues du monde entier redéfinit le terme de planète. Pluton est exclue pour ne pas intégrer d’autres objets célestes dans le cercle restreint des planètes. Pour ne pas devenir un astéroïde, la catégorie de « planète naine » est créée : Eris, Haumé, Makémaké et Cérès y rejoignent Pluton.
3- Vrai du faux : Les complots et les traînées blanches des avions
Petits, on aimait observer les traînées blanches des avions, c’était même un jeu entre enfants. Aujourd’hui, c’est la source de fantasme des complotistes en tout genre. Appelées chemtrails (chemical trails), elles deviennent des « traînées chimiques permettant aux gouvernements de larguer des produits sur la population ».
Une théorie du complot dans toute sa splendeur qui pourrait être risible. Mais 15% d’entre nous y croit (notamment chez les moins de 35 ans) selon une étude de Conspiracy watch. Parmi les théories complotistes les plus… fumeuses sur le Covid-19, il y a donc celle qui explique que le virus a été diffusé par ces chemtrails. Alors rappelons que les traînées blanches sont le résultat de la vapeur des réacteurs. Cette vapeur libérée à plus de 10.000 mètres dans un milieu humide et très froid (-40°C) gèle et se transforme en cristaux.
D’où l’importance d’une petite leçon de science quand votre ado regardera le ciel, allongé sur la plage.
4- Les étoiles filantes
La Nuit des étoiles qui se déroulera du 7 au 9 aout est un émerveillement pour les petits et les grands : une pluie d’étoiles filantes venues de l’essaim de météores des Perséides traverse le ciel. Météores car les étoiles filantes ne sont pas des étoiles mais de fines poussières de comètes qui, rentrant dans notre atmosphère, laissent une trace lumineuse. La Nuit des étoiles avec 500 manifestations organisées à travers la France, est une bonne occasion de comprendre ce que l’on voit dans le ciel. www.afastronomie.fr/
Alexandre Marsat
Image par Ioannis Ioannidis de Pixabay