En pleines vacances d’été, la mer vous tend les bras pour vous rafraîchir. Mais vous venez de manger. Attention danger, vous entendez encore vos parents vous dire : « Il faut attendre trois heures avant de se baigner. » Ne répétez pas cela aux enfants : les parents ont tort sur toute la ligne
Bon, si vous ne voulez pas vous fâcher avec votre mère, dites que ce n’est pas tout à fait juste. La crainte, toute parentale, est l’hydrocution. Une réaction du corps qui peut aller jusqu’à tuer ou engendrer la noyade.
Dans le cas d’une hydrocution brutale, le malaise vagal a lieu dès que le corps rentre dans l’eau. Mais le phénomène peut aussi être progressif. On ressent alors des maux de tête, des frissons, des crampes, un coup de barre et même des problèmes visuels et auditifs. Autant de signaux d’alerte qu’il faut repérer pour appeler les secours.
Mais, si elle n’est pas liée à la digestion, d’où vient l’hydrocution ? Il s’agit d’un choc thermique entre la température du corps et celle de l’eau. Certes, on consomme un peu d’énergie et on se réchauffe très légèrement quand on mange mais ce n’est pas suffisant pour créer un choc thermique.
En revanche, si vous jouez au grille-pain sur la plage et que vous foncez dans l’eau à 20 degrés, vous aurez de vraies chances de faire une hydrocution. Allongé au soleil, votre corps se réchauffe, les vaisseaux sanguins se dilatent et le cœur bat plus vite pour évacuer la chaleur. En sautant dans l’eau, votre corps va se refroidir brutalement: le choc thermique intervient.Car, comme toute masse, on se refroidit plus vite dans l’eau qu’à l’air libre.
Le corps subit alors une dangereuse vasoconstriction, c’est-à-dire que les vaisseaux sanguins vont se réduire. Résultat, la pression artérielle augmente et le cœur diminue de facto son rythme. Le sang et l’oxygène ne sont plus amenés en quantité suffisante au cerveau : c’est le malaise vagal. Et parfois la crise cardiaque ou l’arrêt respiratoire.
Alors continuez d’écouter votre mère quand elle vous dit de rentrer doucement dans l’eau !