L’Europe s’apprête à partir en vacances. Les déconfinements s’accélèrent mais la contagion repart à la hausse. Le point sur les destinations touristiques… ou pas.

Portugal : dangereuses fêtes

Le Portugal a durci ses mesures de contrôle à Lisbonne et ses environs après une explosion du nombre de cas. Entre le 21 mai et le 21 juin, 9.200 nouveaux cas ont été signalés, le plus fort taux proportionnel d’Europe avec la Suède. Jusqu’alors, le pays s’était surtout signalé par sa réponse rapide pour mettre en place un confinement mieux géré qu’ailleurs permettant une faible mortalité. Mais 15 nouveaux foyers sont apparus depuis, et de fait, 2,8 millions de personnes sont de nouveau remises en confinement partiel.

Le premier ministre a mis en cause les fêtes spontanées (et interdites) rassemblant notamment plus de 1.000 personnes sur une plage lisboète. Des enquêtes sont menées pour en connaître les instigateurs. Pour le Premier ministre, « nous ne voulons pas que l’irresponsabilité de quelques-uns compromettre les sacrifices » des autres.

Italie : tourisme de proximité

Alors que le secteur du tourisme (13% du PIB) est ravagé par la crise sanitaire, le gouvernement demande aux Italiens de visiter leur pays. L’Italie pourrait perdre 20 milliards d’euros cet été à cause d’une chute du tourisme étranger. L’État central a annoncé 4 milliards d’aide dont la moitié sous forme de bons de 500 € pour les Italiens visitant leur pays. Mais les « stars » que sont Florence ou Venise vont avoir du mal à attirer, notamment à cause de distanciation sociale. C’est pourquoi les petits villages les plus reculés tentent d’attirer cette nouvelle clientèle. Cependant, la plupart n’ont aucune infrastructure touristique et beaucoup sont toujours endommagés par le tremblement de terre de 2016. La moitié des villages ruraux sont « virtuellement abandonnés ».

Allemagne : la moyenne des infections repart

Le « chiffre R » a atteint cette semaine 2,88 en Allemagne. Ce chiffre indique le nombre de personnes qu’un malade contamine à son tour. Tant qu’il est en dessous de 1, cela signale un recul de la maladie. A 2,88, on approche un niveau critique. C’est essentiellement la découverte d’un gros cluster dans un abattoir de Gütersloh qui est responsable de ce mauvais chiffre mais « nous devons examiner ce chiffre de près dans les prochains jours » estime le Robert Koch Institut qui gère les statistiques du Covid en Allemagne.

Angleterre : confinement encore allégé en juillet

Après les magasins non indispensables qui ont rouvert le 15 juin, les pubs, restaurants, hôtels et coiffeurs notamment pourront rouvrir dès le 4 juillet. La mesure ne vaut que pour l’Angleterre, les autres pays du Royaume-Uni décidant par eux-mêmes de leurs mesures sanitaires. Les fermetures avaient été décrites en mars comme « exceptionnelles » car on enlevait aux Anglais le droit « ancestral et inaliénable des hommes libres de se rendre dans un pub ».

Mais pour boire une bière, il faudra laisser son nom au bar qui les gardera durant 21 jours afin de pouvoir tracer tous les contacts possibles d’un client infecté. De la même manière, pour faciliter le redémarrage économique, Boris Johnson a annoncé que la distanciation minimale serait d’un mètre au lieu de deux. Mais discothèques et concerts restent interdits.

Ces mesures ont toutefois été fortement critiquées, par les présidents des sociétés médicales notamment. Ils estiment qu’elles sont trop précoces. Ils ont signé un appel paru dans le British Medical Journal pour dire qu’il demeurait un vrai risque de forte reprise de la maladie. L’Angleterre est le pays le plus touché d’Europe occidentale et le nombre de contaminations est toujours supérieur à 1.000 par jour.

Image par larahcv de Pixabay

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