odorat

Le quotidien suisse Le Temps a dévoilé une étude assez bluffante publiée dans Science sur le puissant odorat que nous possédons.
Le Flâneur des sciences expliquait en fin d’année dernière pourquoi l’odorat des chiens est bien plus puissant que celui des hommes et pourquoi ces derniers ont apprivoisé le premier.

« La muqueuse olfactive fait 10 centimètres carrés chez les humains alors qu’elle est jusqu’à 20 fois plus grande chez les chiens. Sans compter les récepteurs olfactifs : au nombre de 5 millions chez les humains, les chiens en possèdent aux alentours de 200 millions. Sollicitant particulièrement cette fonction, les canidés disposent d’une aire cérébrale pour l’odorat plus importante. »

Tout cela est très factuel. Et pourtant l’odorat des êtres humains est tout autant performant. Nous voulons peut-être nous extirper de notre condition d’animal en oubliant comment l’utiliser.

John McGann, de l’université Rutgers aux Etats-Unis a alors parcouru et analysé toutes les études sur l’odorat des hommes et des mammifères en général.

Le Temps explique : « sur le plan scientifique, «l’idée que l’olfaction humaine est un sens appauvri est un mythe du XIXe siècle», affirme John McGann. Ce préjugé viendrait du célèbre neuro-anatomiste français, Paul Broca (1824-1880). »

Et au chercheur d’expliquer à propos de ce célèbre scientifique bordelais : « Broca en a déduit que la taille réduite de nos bulbes olfactifs était associée à notre libre arbitre, assuré par nos lobes frontaux ». Or, bien que réduit, ce sacré bulbe a suffisamment de connexions neuronales pour nous élever à la puissance de l’odorat du chien.

Notre survie n’étant plus liée à notre nez, nous utilisons que très peu ce sens, même si des essais réalisés ces dernières années montrent que nous pouvons toujours suivre des traces comme notre meilleur animal de compagnie.

Un peu plus et c’est lui qui nous aurait apprivoisé pour la chasse

Image par Mylene2401 de Pixabay

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