Quand j’étais petit, j’avais les cheveux bouclés et tout le monde trouvait ça mignon. Maintenant, j’ai toujours les cheveux bouclés et… bon… c’était mieux avant. Mais tout ceci, je le dois à mes parents
Le facteur génétique compte à plus de 85 % pour la nature des cheveux et leur texture. C’est ce qui explique notamment qu’en fonction de son origine ethnique on est plus ou moins frisé : les plus raides, ce sont évidemment les Asiatiques, qui sont également les plus épais (entre 90 et 120 microns) pour la plus grande vitesse de pousse. À l’opposé, les Africains (du Nord comme Sud-Sahariens) sont entre 60 et 90 μ d’épaisseur (les plus fins) et une vitesse de pousse plus lente. Et logiquement, les Européens sont entre les deux : entre 70 et 100 μ d’épaisseur pour ne vitesse de pousse de 1 à 1,3 cm/mois.
Et tout ça vient de l’évolution : le cheveu en spirale des Africains était commun à toute l’humanité primitive et sa manière de se mélanger en une chevelure compacte ne laisse pas passer les UV du soleil tout en maintenant une relative aération grâce à sa finesse. Alors, quand il a fallu passer en Europe et se geler sur la neige, le cheveu s’est épaissi pour isoler le crâne, s’est raidi et a poussé plus vite pour bien recouvrir les épaules et le haut du dos. Dans la série « La nature fait bien les choses », on a encore du champion…
Mais, quelle que soit la nature de sa chevelure, elle bouclera plus quand il pleut. Là, c’est une question de réaction chimique : la kératine qui construit le cheveu est une protéine constituée d’acides aminés qui doivent leur cohésion aux liaisons entre les atomes d’hydrogène. En présence d’eau, ces atomes préfèrent se lier avec les atomes d’oxygène de l’eau et ça déséquilibre complètement la structure de la kératine, qui laisse le cheveu faire ce qu’il veut. Et c’est universel : des hygromètres utilisent le cheveu comme mécanisme de mesure de l’humidité ambiante.
À moins de l’avoir sur la langue, c’est fiable…