Dans les relations sexuelles, si l’orgasme est considéré comme la quête du Graal, ce sont surtout les plaisirs partagés, petits et grands, qui font la longévité d’un couple. Dans ce jeu, différentes stratégies sont déployées, comme la simulation. Une bonne idée ? Réponse
« Je vais et je viens, entre tes reins… ». Une accélération du rythme, des gémissements. Et hop, c’est dans la boîte, le ou la comédien(ne) gagne l’Oscar de la meilleure simulation, ou pas. Si les deux sexes simulent, ce n’est pas pour les mêmes raisons.
En 2017, Danya L. Goodman et sa bande de « sexperts » ont catégorisé les 204 raisons de simuler en 6 sous-ensembles :
- Parce que cela fait du bien
- Pour le partenaire
- Par manque de concentration (pour mettre fin à un rapport désagréable, ennuyeux)
- Par manipulation
- Pour insécurité
- Pour connexion émotionnelle.
La première semble à elle seule légitimer la simulation. Et c’est prouvé scientifiquement, cette auto-stimulation active effectivement la zone du plaisir dans le cerveau. Mieux encore : il arrive parfois qu’un faux orgasme en cache un vrai !
Un chiffre intrigue, les deux sexes simulent mais la femme le fait cinq fois plus que l’homme. Normal, nous ne sommes pas égaux devant l’orgasme. C’est comme les antibiotiques, c’est pas automatique ! Alors, quand il n’est pas au rendez-vous, quoi de plus naturel que de simuler, pour faire plaisir à son partenaire et garder cette fameuse connexion émotionnelle. Et sans surprise, c’est effectivement la raison majeure invoquée par les femmes.
Alors pourquoi s’en priver ?
Est-ce utile de simuler ?
Sauf que des simulations répétées peuvent induire une mauvaise connaissance de ce qui fait réellement plaisir chez le partenaire. De plus, des psychologues ont montré que la communication au sein des couples stables est plutôt bonne et qu’ils sont à même de percevoir si leur partenaire a atteint la jouissance ou non. Dans ce cas, est-ce utile de simuler ? Clairement non. Une autre étude cependant, montre que mentir sur l’intensité de son plaisir pourrait avoir un sens, tant que le moment partagé est agréable pour les deux.
Alors finalement, que conclure ? Tant que le plaisir est partagé, tous les jeux sont permis. L’amour est alchimie, tout est une question de dosage. Alors testons !
Sophie Nicaud