Le plastique n’est vraiment pas fantastique. Cette matière qui a révolutionné la société de consommation du XXe siècle nous colle à la peau aujourd’hui. Et nous n’arrivons plus à nous en débarrasser car le plastique est présent dans tout notre quotidien.
Dans les années 60, le plastique devint un nouveau débouché pour la chimie du pétrole, pas vraiment réputée pour ses vertus environnementales. Pensez-donc, même dans les papiers cadeaux, on en trouve, interdisant le recyclage de ce que l’on croit pouvoir mettre à la poubelle !
Ce recyclage n’est d’ailleurs pas forcément une bonne chose selon nombre d’experts qui commencent à s’insurger contre ce phénomène. Pourquoi ? Selon eux, le plastique recyclé est une hérésie car, à l’inverse du verre, il n’est pas recyclable à l’infini et on doit toujours mélanger du nouveau plastique avec du recyclé.
Et surtout, il est à noter que plus de 90% des plastiques ne sont pas recyclés. Le recyclage peut nous donner bonne conscience pour continuer à utiliser du plastique mais cela reste une catastrophe environnementale. Pire, de plus en plus d’enquêtes dévoilent que nos plastiques collectés dans la filière de recyclage sont envoyés dans les pays en voie de développement où ils finissent dans la nature.
5 grammes avalés chaque semaine
Ces plastiques finissent dans nos champs, dans nos rivières et dans l’océan. Ce dernier est connu pour « héberger » plusieurs immensités de plastiques dont l’une, située au milieu du Pacifique est nommée le 7ème continent.
Il suffit alors de partir avec des grands navires de pêche pour le collecter. Si l’idée fait encore flores, cela est dérisoire tant le volume à collecter est devenu monumental. Surtout, ces plastiques se sont décomposés en petits morceaux et même en nanoparticules.
Des nanoparticules responsables de l’ingestion par l’homme de quantité importante de plastique. C’est l’équivalent d’une carte de crédit par semaine que chaque être humain avale, soit 5 grammes ! Ces particules viennent des aliments comme les fruits de mer dont nous mangeons les tubes digestifs mais surtout de l’eau qui est la première source d’ingestion de plastique… Et si vous ne buvez que de la bière, celle-ci contient une dizaine de particules par bouteille.
Océan, rivière, sol, sous-sol, êtres humains, etc. nous sommes tous pollués. Une note positive ? Le meilleur plastique est celui que l’on ne consomme pas.
Alexandre Marsat
Chronique réalisée en collaboration avec le Mag de Sud Ouest.
Image par Hans Braxmeier de Pixabay