Imaginez des robots équipés d’une peau capable de se colmater automatiquement lorsqu’elle est endommagée. Encore loin de Terminator, c’est pourtant la voie qu’ouvre la découverte d’une équipe de recherche australienne.
Le gel inventé par des chercheurs australiens est révolutionnaire : il est capable d’imiter des matériaux biologiques comme la peau, les ligaments et les os. Parmi ses propriétés les plus extraordinaires : la capacité de se réparer, de changer de forme ou encore de résister à des efforts importants. Cela devrait permettre de développer une nouvelle classe d’implants médicaux.
« Les hydrogels sont habituellement fragiles, mais notre matériaux est si résistant qu’il pourrait facilement soulever des objets très lourds et changer de forme comme le feraient les muscles humains », déclare Luke Connal, de l’Université Nationale Australienne.
Il ne s’agit pas du premier hydrogel capable de s’auto-réparer. Mais c’est la première fois qu’un matériau si complet et pratique est mis au point. L’équipe s’attèle maintenant à créer une technologie d’impression 3D à partir de ce gel.
Cette découverte ouvre le champ à de nombreuses applications dans le domaine de la robotique molle, qui n’est pas une discipline de la robotique impliquant des robots peu motivés et procrastinateurs. Ce domaine émergent s’intéresse aux robots fabriqués en silicone, plastique, caoutchouc, polymère, tissus… Ces machines peuvent ainsi mieux absorber les chocs ou s’adapter au terrain. En plus d’être moins onéreux, ils permettent des applications médicales, et offrent des perspectives d’autoréparation, de résilience, et même d’auto-réplication.
Cela amène Zhen Jiang, chimiste associé aux recherches, à imaginer le futur offert par cette discipline : « Dans beaucoup de films de science-fiction, nous voyons des robots humanoïdes réaliser les tâches les plus difficiles. Nos travaux viennent de faire un pas significatif pour rendre cela possible ».
Saïd Hasnaoui
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