Allaiter ou non bébé, le débat ne date pas d’hier. Le lait maternel est-il meilleur que le lait en poudre pour protéger son bébé ? Les préjugés ont la vie dure mais chaque maman défend son choix.

La France reste divisée sur la question de l’allaitement puisque 52% des mères allaitaient en 2016 selon l’Enquête périnatale publiée par l’Inserm. Un chiffre en baisse car l’étude de 2010 arrivait à 60%. On est donc pour ou contre l’allaitement, chaque camp avance pléthore d’arguments pour convaincre l’autre que son choix est meilleur.

En remontant les siècles, on s’aperçoit que les pratiques ont évolué. Au XVIIIème, le taux de mortalité infantile étant très élevé chez les bébés élevés en nourrice, les mères issues de la bourgeoisie ont ensuite davantage allaité pour augmenter les chances de survie de leur bébé. Au début du XXème, la médecine progresse grâce à Pasteur (et oui la pasteurisation !), de nombreuses mamans adoptent le biberon. Autre temps, autre moeurs, les féministes de Mai 68 en rajoutent une couche, assimilant l’allaitement à l’esclavage. A la fin des années 90, la polémique enfle avec les études de l’Unicef et de l’OMS en faveur de l’allaitement. Les écolos emboîtent le pas, le 100% naturel revient au galop avec couches lavables et purées maison. Résultat, le taux d’allaitement explose entre 1995 et 2010 passant de 40% à 60%.

Le lait maternel protège des infections

Sur son site, les arguments de l’OMS sont sans ambiguïté : « L’allaitement protège les nourrissons des maladies infantiles, le lait maternel est l’aliment idéal… Il apporte tous les nutriments nécessaires à leur développement… L’OMS recommande que les nourrissons soient exclusivement allaités au sein pendant les six premiers mois… et au moins jusqu’à l’âge de deux ans ». Difficile de faire la sourde oreille.

Pour celles qui préfèrent le lait maternisé, ne culpabilisez pas car, sa composition a évolué en trente ans pour se rapprocher du lait maternel, à l’exception des anticorps transmis par la mère qui protègent des infections. Ces laits couvrent cependant les besoins de l’enfant jusqu’à la diversification. Leur composition respecte la réglementation avec des protéines issues du lait de vache, des acides gras essentiels, des glucides, des minéraux, des vitamines (A, B, C, D, E, B9) et environ 80 % d’eau.

Certaines marques cherchent à être encore plus proches du lait maternel et ajoutent des probiotiques, des oméga 3 et 6 et de la lactoferrine, la seconde protéine contenue dans le lait de la mère. Le prix est le dernier argument qui fâche, une maman qui allaite va dépenser 20 € par mois en accessoires alors que le lait 1er âge coûte 65 à 100 € par mois.

Mais c’est toujours vous qui avez le choix.

Corinne Mérigaud

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