« Bio, c’est bon »… pour l’environnement, c’est prouvé. Mais pour la santé ? Une première dans l’histoire : deux études établissent une association entre l’alimentation bio et une diminution du risque de cancer.
Effarant ! 41 % des cancers peuvent être évités. Selon l’Institut national du cancer, le tabac arrive en tête des facteurs de risque. Il est suivi par l’alcool, l’alimentation et le surpoids. Aujourd’hui, peu d’études ont été menées sur l’alimentation. Et si le bio protégeait du cancer ?
La première manche
Peu de chercheurs se sont lancés dans l’aventure. Et pour cause, étudier les effets de l’alimentation sur la santé, c’est complexe ! De nombreux paramètres liés au mode de vie brouillent le signal. Good news ! En 2018, une étude française dans JAMA Internal medicine montre une diminution de 25 % du risque global de cancer chez des consommateurs réguliers d’aliments bio. Encore mieux : le risque de lymphome, lui, serait diminué de 76 %, ce qui confirme les résultats publiés en 2014 dans le British Journal of cancer.
Les pesticides en garde à vue
Mais en quoi le bio apporterait une protection ? Grâce à sa teneur élevée en nutriments, comme les antioxydants ou les oméga-3 ? Les chercheurs penchent plutôt pour la faible teneur en résidus de pesticides. En effet, nous avons la preuve par 9 de leur toxicité sur l’homme. Les premières victimes sont les agriculteurs. Et, sans surprise, le lymphome est reconnu comme maladie professionnelle depuis 2015. À faible dose, ces produits de synthèse nous affecteraient aussi. Nous sommes donc sur la bonne piste…
Recommandation officielle du bio
Le fait que les consommateurs « bio » soient plus acteurs de leur santé remet-il en cause les résultats publiés dans JAMA ? « Non, affirme Denis Lairon, Directeur de recherche émérite à l’INSERM. Ce biais a été pris en compte par 3 modèles mathématiques différents qui confirment l’association du bio et de la baisse du risque de cancer ». Les résultats sont évidemment à confirmer par d’autres investigations mais ces derniers soutiennent les recommandations du Haut conseil de Santé Publique et du Fond mondial de recherche contre le cancer.
Sophie Nicaud
Crédit : L’Agence BIO
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