Les vegans peuvent trouver chaussures à leurs pieds grâce à une start-up bordelaise installée à Darwin. Minuit sur Terre répond ainsi à des consommateurs qui bannissent aussi le cuir.
Des bottines rouge baiser ! Ma langue se fait aussi longue que celle du loup de Tex Avery. Arghhhh, je les veux !!! Mes doigts, en mode automatique, font tomber mon nouvel objet fétiche dans le panier du site Web. Tiens, elles sont composées de matériaux issus de ressources durables ou recyclées. Mais que cache cette marque ?
35 références de chaussures homme et femme
Minuit sur Terre, c’est l’histoire d’une cendrillon végane, Marie Viard-Klein. Elle n’a attendu ni sa marraine, ni un prince charmant pour avoir ses pantoufles. Comme aucun modèle végan-compatible ne la botte, elle se met à l’ouvrage. Dans l’incubateur de Darwin à Bordeaux, elle conçoit pas moins de 35 références pour homme et femme. Success story ! En à peine 2 ans, l’entreprise fonctionne en moyenne avec 10-12 commandes par jour.
Semelle interne en céréales
Marie veut du durable et de l’éthique. Pour les matériaux, elle trouve en Italie la doublure et la semelle interne en polymère fait à 40% de céréales et un dessus en simili cuir à base de polyuréthane recyclé.
Pour Marie, « utiliser le cuir, c’est soutenir les pratiques de l’élevage intensif ». Mais Marie ne veut pas d’une marque sectaire. Aujourd’hui, un tiers de ses clients ne sont pas végans. Sur son site, elle sensibilise sur une filière cuir parfois loin d’être vertueuse aussi bien pour le bien-être animal que pour l’environnement et la santé des tanneurs…
Une start-up aux pieds ailés
En 2019, Minuit sur La Terre enfile ses bottes de 7 lieux. En mars, elle fera sa première embauche et quittera définitivement à l’été 2019 l’incubateur de Darwin. L’avenir semble prometteur puisque le marché du véganisme en France affiche une augmentation de +257% entre 2010 et 2015. Et d’autant plus si Marie continue de sensibiliser un plus large public… Sa créativité est aussi boostée à 200% : « plus je crée et plus j’ai des idées ».
Un petit pas pour les consomm’acteurs, un grand pas pour le développement durable. Ethique & chic !
Sophie Nicaud