En ce début février, il est encore temps d’aller à la rencontre des grues cendrées avant leur départ vers les contrées nordiques. En Gironde et dans les Landes, deux sites très fréquentés permettent de belles observations de la Dame grise
1- 38.000 ont choisi la réserve d’Arjuzanx comme dortoir
La réserve nationale d’Arjuzanx représente le plus gros site français d’hivernage de cette espèce protégée. Au dernier comptage (mi-janvier 2019), 38 395 grues étaient recensées sur cet ancien site minier du sud des Landes. Chaque matin, ces dames quittent la réserve entre 8h et 9h30 pour aller se nourrir dans les champs alentours. Entre 16 et 18h, elles regagnent leurs dortoirs après une étape dans de grandes prairies pour boire et faire une rapide toilette. Des animations sont organisées tous les jours sur le site pour assister au lever et au coucher des grues depuis une tour d’observation.
- Renseignements et réservations au 05 58 08 11 52. www.reserve-arjuzanx.fr
- Pour d’autres lieux d’observation (Captieux, Sabres), consulter aussi le site du collectif Grus Gascogna.
2- L’étang de Cousseau, un nouveau site néo-aquitain
Au 30 janvier 2019, 7 077 grues étaient encore présentes dans le périmètre de la réserve naturelle de l’étang de Cousseau, située à Lacanau. Un chiffre record pour ce site fréquenté l’an dernier par 4200 individus au plus fort de l’hivernage (il y en avait 50 en 1999 !). Et cet engouement ne devrait pas faiblir dans les années à venir du fait de « la bonne gestion du marais, l’absence de dérangement humain ou de pollution lumineuse » souligne Vincent Rocheteau, garde animateur de la réserve. D’octobre à début mars, les 390 hectares de marais et de landes humides sont convertis en dortoirs que les grues quittent chaque matin et regagnent chaque soir.
- Pour connaître les animations ou visites guidées proposées, consultez la page Facebook de la Réserve ou le site de l’Office du Tourisme Médoc-Atlantique.
Cousseau et Arjuzanx : Deux étoiles au guide Michelin des oiseaux migrateurs
Si ces deux adresses sont de plus en plus fréquentées, c’est qu’elles présentent de nombreux atouts. Les grues cendrées apprécient tout particulièrement la présence simultanée de zones humides dégagées (appelées zones de remises) qui leur servent de reposoirs nocturnes et les milliers d’hectares de champs de maïs (appelées zones de gagnages) sur lesquels elles peuvent glaner les grains laissés sur place après le passage de la moissonneuse. Et la douceur du climat devrait inciter toujours plus de beautés nordiques à passer l’hiver chez nous.
Alexandrine Civard-Racinais
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